• - REGINA COELI DU 17 AVRIL


    Pape François: «Le Berger s’est fait agneau et s’est laissé immoler»

    Regina Coeli, 17 avril 2016 - Capture CTV
    Ce dimanche 17 avril, après la messe d’ordination de onze nouveaux prêtres, le pape François s’est adressé à la foule des visiteurs rassemblés place Saint-Pierre pour la prière du Regina Coeli. Voici notre traduction complète de ses paroles.

    Avant le Regina Coeli

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    L’évangile d’aujourd’hui (Jn 10,27-30) nous offre quelques expressions prononcées par Jésus pendant la fête de la Dédicace du Temple de Jérusalem, qui était célébrée à la fin du mois de décembre. Jésus se trouve dans l’enceinte du Temple, et l’image de cet espace sacré et clos lui fait probablement penser à une bergerie et à son berger. Jésus se présente comme « le Bon Berger » et dit : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main » (v. 27-28). Ces paroles nous aident à comprendre que nul ne peut se dire un disciple du Christ et ne pas écouter sa voix. Et quand on dit « écouter » ce n’est pas « écouter » superficiellement mais en participant, au point de rendre possible une vraie connaissance réciproque qui nous fera ensuite mettre généreusement nos pas dans les siens et le suivre, comme le suggère le bout de phrase « et elles me suivent » (v. 27). Il s’agit d’écouter avec nos oreilles mais également avec nos cœurs !

    Donc, l’image du berger et de ses brebis illustre les liens étroits que Jésus veut nouer avec chacun d’entre nous. Il est notre guide, notre maître, notre ami, notre modèle, mais surtout il est notre Sauveur. Dans cet extrait de l’évangile, la phrase suivante dit : « Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main » (v. 28). Qui peut parler ainsi ? Il n’y a que Jésus, car sa « main » et celle du Père forment une seule main, et le Père est « plus grand que tout » (v. 29).

    Ces paroles nous transmettent un sentiment de sécurité absolue et d’immense tendresse. Dans les mains de Jésus et du Père, nous sommes vraiment en sécurité, car ces mains forment une seule main : un seul et unique amour, une seule miséricorde, révélée une fois pour toutes dans le sacrifice de la croix. Pour sauver les brebis égarées que nous sommes tous, le Berger s’est fait agneau et s’est laissé immoler pour prendre sur lui et enlever le péché du monde. De cette façon, Il nous a donné la vie, mais la vie en abondance (cf. Jn 10,10) ! Ce mystère se renouvelle, dans une humilité toujours surprenante, à la table eucharistique. C’est là que les brebis se rassemblent pour se nourrir; là qu’elles et le Bon Berger forment un tout.

    C’est pourquoi nous n’avons plus peur : notre vie est désormais sauvée de la perdition. Rien et personne ne pourra nous arracher des mains de Jésus, car rien ni personne ne peut vaincre son amour. L’amour de Jésus est invincible ! Le malin, grand ennemi de Dieu et de ses créatures, tente par tous les moyens de nous arracher la vie éternelle. Mais il ne peut rien si nous ne lui ouvrons pas les portes de notre âme, en tombant sous son emprise traîtresse.

    La Vierge Marie a écouté et suivi docilement la voix du Bon Berger. Qu’elle nous aide à répondre avec joie à l’invitation de Jésus à devenir ses disciples et vivre toujours dans la certitude d’être dans les mains paternelles de Dieu.

    Après le Regina Coeli

    Chers frères et sœurs,

    Je remercie tous ceux qui ont accompagné de leurs prières ma visite hier sur l’île de Lesbos, en Grèce. Aux réfugiés et au peuple grec, j’ai apporté la solidarité de l’Eglise. Etaient avec moi le Patriarche œcuménique Bartholomée et l’archevêque Hiéronyme d’Athènes et de toute la Grèce, pour marquer l’unité dans la charité de tous les disciples du Seigneur. Nous avons visité un des camps de réfugiés : ils provenaient de l’Irak, de l’Afghanistan, de Syrie, d’Afrique, de tant de pays… Nous avons salué environ 300 de ces réfugiés, un à un. Tous les trois : le Patriarche Bartholomée, l’archevêque Hiéronyme et moi. Il y a avait tant d’enfants. Certains – de ces enfants – ont assisté à la mort de leurs parents, de leurs camarades, certains morts noyés dans la mer. J’ai vu tant de souffrance ! Et je veux vous raconter un cas particulier, celui d’un jeune homme, il n’a pas 40 ans. Je l’ai rencontré hier, avec ses deux enfants. Il est musulman et m’a raconté avoir été marié avec une jeune chrétienne, ils s’aimaient et se respectaient mutuellement. Malheureusement, cette jeune fille a été égorgée par les terroristes, parce qu’elle refusait de renier le Christ et d’abandonner sa foi. C’est une martyre ! Et cet homme pleurait tellement…

    Cette nuit, un violent tremblement de terre a frappé l’Equateur, faisant de nombreuses victimes et des dégâts considérables. Prions pour ces populations ; et pour les populations japonaises frappées elles aussi, ces derniers jours, par des tremblements de terre. Que l’aide de Dieu et des frères leur donne force et soutien.

    Aujourd’hui c’est la Journée mondiale de prière pour les vocations. Nous sommes invités à prier pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. A cette occasion, j’ai ordonné ce matin onze nouveaux prêtres. Je renouvelle mes salutations à ces jeunes prêtres, à leurs familles et leurs amis ; et j’invite tous les prêtres et tous les séminaristes à participer à leur Jubilé, les trois premiers jours de juin. Et vous jeunes gens, filles et garçons, présents sur cette place, voyez si le Seigneur ne vous appelle pas à consacrer votre vie à son service, dans le sacerdoce ou dans la vie consacrée.

    Je vous salue tous chaleureusement, pèlerins provenant d’Italie et de tant de régions du monde : familles, groupes paroissiaux, écoles et associations. Je vous salue tous. Tout particulièrement les fidèles de Madrid, Sao Paulo du Brésil et de Varsovie; ainsi que les pèlerinages des diocèses de Cerreto Sannita-Telese-Sant’Agata dei Goti et Siena-Colle Val d’Elsa-Montalcino, accompagnés des évêques; les fidèles de Specchia et de Vérone ; la Chorale Laurenziana de Mortara et le groupe « Genitori per la terapia intensiva neonatale ».

    Je suis proche de toutes les familles préoccupées par des problèmes d’emploi. Je pense notamment à la situation précaire des travailleurs italiens des Call Center : j’espère que la dignité humaine, et non les intérêts personnels, prime sur tout.

    Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !

    © Traduction de Zenit, Océane Le Gall


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  • Tout le monde est invité autour des anciens recteurs des sanctuaires :Mgr Dominique Rey, Mgr Francis Kohn et le père Bernard Peyrous.

    - SACRÉ-COEUR

    FRESQUE DU SACRÉ-COEUR À PARAY-LE-MONIAL







    Tous les ans, l’Église célèbre la fête Cœur de Jésus (ou fête du Sacré-Cœur) le troisième vendredi après la Pentecôte. À Paray-le-Monial, la cité du Cœur de Jésus, vous êtes invités, tout particulièrement ces prochains jours, à découvrir et contempler le mystère de « ce Cœur qui a tant aimé les hommes ».

    Cette année, les anciens recteurs des sanctuaires, Mgr Dominique Rey, archevêque de Fréjus-Toulon, Mgr Francis Kohn, postulateur de la cause de béatification de Pierre Goursat fondateur de la communauté de l’Emmanuel, et le père Bernard Peyrous, seront exceptionnellement présents pour l’occasion.

    Adorations, confessions et chapelets vous seront proposés. Ces quelques jours de méditation sur ce mystère central de la foi catholique seront clôturés par une consécration au Sacré-Cœur.

    Prière de consécration personnelle
    Seigneur Jésus, Toi qui es venu allumer un feu sur la terre,
    Je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.
    Purifie mon coeur, embrase-le d’amour et de charité.
    Fais grandir en moi le désir de la sainteté. Par le Coeur Immaculé de Marie, moi, …,
    Je me consacre tout entier à ton Coeur pour t’aimer et te servir.
    Amen.

    Prière de consécration familiale
    Coeur de Jésus, Toi qui t’es consacré au Père par amour pour nous,
    Nous voulons, dans le souffle de ton Esprit Saint, Te rendre amour pour amour
    En nous consacrant à Toi. Nous voulons te consacrer la vie de notre famille Dans la situation où elle se trouve aujourd’hui.
    Nous Te consacrons notre passé, notre présent et notre avenir, Notre maison, notre travail et nos gestes les plus simples.
    Nous te consacrons nos joies comme nos épreuves Pour que l’Amour dont Tu nous as aimés Nous garde en Toi et demeure en nous à jamais.
    Et pour que le feu de ton Amour embrase le monde entier,
    Amen.

    Ces fêtes 2016 se dérouleront en même temps que la Rencontre de la Miséricorde du mois de juin, proposée dans le cadre de l’année jubilaire à Paray-le-Monial. L’occasion de « se laisse guider par lui jusqu’au plus profond du mystère de l’amour où se rencontrent l’homme et Dieu ».


    Sixtine Fourneraut (ALETEIA)
    2 juin 2016   


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  • Ci-dessous : enregistrement de la soirée avec les bénédictines d'Argentan, le 17 Juin 2015

     


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  •  SAINTE ANNE D’AURAY

    - STE ANNE D'AURAY



    Les principales dates de l'Histoire de Sainte Anne d'Auray
    D'Yvon Nicolazic à Jean Paul II

    1591 Naissance d’Yvon Nicolazic (3 Avril)

    1602 Naissance de Pierre Le Gouvello De Keriolet (14 Juillet)

    1623 Première apparition de Sainte Anne à Nicolazic (Août)

    1625 Découverte de la statue—Début du pèlerinage (7 Mars)

             26 Juillet : Première messe

    1628 Bénédiction de la première chapelle (4 Juillet)

    1633 Arrivée des Pères Carmes (29 Septembre)

    1645 Mort de Nicolazic (12 Mai)

    1660 Mort de Keriolet (8 Octobre)

    1792 Départ des Pères Carmes (24 Septembre)

    1794 Saccage de la chapelle (16 Décembre)

    1802 Chapelle rendue au culte (Août)

    1815 Ouverture du petit séminaire (Octobre)

    1825 Bénédiction de la nouvelle statue de Sainte Anne

    1858 Pèlerinage de Napoléon III et de l’Impératrice (15 Août)

    1866 Pose de la première pierre de la basilique (7 Janvier)

    1868 Couronnement de la nouvelle statue (30 Septembre)

    1872 Grand pèlerinage national (8 Décembre)

    1874 Inauguration des orgues (8 Août)

      Pèlerinage de Mac Mahon, président de la IIIème république

              Bénédiction de la statue de la tour (8 décembre)

    1877 Consécration de la basilique (8 Août)

    1922 1ère pierre du mémorial (1er Octobre)

    1932 Inauguration du mémorial (24 Juillet)

    1937 Création de la paroisse de Sainte Anne d’Auray (1erAoût)

    1944 Le Père Le Barh, 1er recteur de la paroisse est fusillé par

       les allemands devant la maison Sainte Marie (5 Août)

       ainsi que le Père Allanic, économe du petit séminaire et

       organiste de la basilique.

    1946 Grand pèlerinage des anciens déportés et prisonniers

    1947 Pèlerinage du Général De Gaulle

    1949 Fêtes de Sainte Anne présidées par Monseigneur

      Roncalli, nonce apostolique à Paris, futur Jean XXIII

    1950 Création de la commune de Sainte Anne d’Auray (23 Février)

    1954 Consécration de la Bretagne à la Vierge (26 Juillet)

    1995 Fêtes de Sainte Anne présidées par le Cardinal Lustiger, archevêque de Paris

    1996 Le Pape Jean-Paul II à Sainte Anne (20 Septembre)
    Message 1 Sainte Anne Auray Bretagne Père Guillevic
    Méditations sur les messages de Sainte Anne

    « Heureux vos yeux parce qu’ils voient

    et vos oreilles parce qu’elles entendent. »

     

    (Matthieu 13/16)

     

    - STE ANNE D'AURAY


     

    Telles sont les paroles de l’Evangile que l’Eglise nous donne d’entendre, chaque année le 26 Juillet, jour de la fête de Sainte Anne.

     

    Ici, à Keranna, petit hameau d’une cinquantaine d’habitants à l’époque des apparitions, le ciel a touché la terre et, en ce lieu, il nous est donné de voir et d’entendre les merveilles que le Seigneur a faites pour son peuple et qui continuent à se vivre dans son Eglise depuis presque quatre siècles, depuis de 7 Mars 1625 où Yvon Nicolazic découvrit la statue de Sainte Anne, enfouie depuis la ruine de la première chapelle au 7ème siècle.

     

    Les pèlerins de ce lieu choisi par Dieu et honoré par « Madame sainte Anne » sont heureux de pouvoir vivre quelques instants dans ce sanctuaire, en mettant leurs pas dans ceux des millions de pèlerins des siècles passés, en regardant ce que la foi des chrétiens a bâti ici, en entendant et en écoutant le message de ce lieu traduit dans la pierre des monuments, le bois des statues, la peinture des tableaux, les paroles des prières et des chants qui disent la foi des bretons en Jésus-Christ et leur amour pour celle qui leur a fait l’honneur de venir chez eux.

     

    Le message donné ici est toujours d’actualité, comme l’Evangile :

    - STE ANNE D'AURAY



    Message particulier, unique et d’abord parce que c’est le seul lieu au monde où Sainte Anne est apparue.

     

    La grand mère de Jésus apparaît en ce début du XVIIème siècle où, à la suite du concile de Trente et avec l’apport des grandes missions paroissiales, grâce à la présence d’un évêque audacieux, Monseigneur Sébastien de Rosmadec, qui va faire venir dans le diocèse de Vannes de nombreuses congrégations religieuses, l’Eglise connaît une période de renouveau, après avoir connu des temps troublés suite aux guerres de religion, même si en Bretagne les rivalités furent beaucoup moins importantes que dans d’autres régions.

     

    Les apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, par l’élan qui va se dessiner ici, vont contribuer grandement au renouveau de l’Eglise en cette terre de Bretagne.

    Rapidement, dès la découverte de la statue le 7 Mars 1625, les pèlerins vont venir en foule à Keranna et ils continuent à venir demander à sainte Anne d’intercéder pour eux auprès du Seigneur.

     

    « Dieu veut que je sois honorée ici » dit sainte Anne à Yvon Nicolazic. Cette phrase est la base de tout ce qui s’est déroulé en ces lieux. Si Dieu veut, tout est possible. Puisque c’est Dieu qui le veut, tout va se réaliser comme il le prévoit.

     

    « Dieu veut» Ces deux mots disent la profondeur des choses, authentifient la vérité du message qui va suivre. Tout va se dérouler selon le cœur de Dieu, selon son dessein d’amour.

    - STE ANNE D'AURAY


     

    Plusieurs fois dans l’Evangile, Jésus parle de la volonté de son Père : « Je ne suis pas descendu ciel pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté du Père, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donné.… Car la volonté du Père qui m’a envoyé, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle. » (Jean 6/38-40) « Père, que ta volonté soit faite et non la mienne. » (Marc 6/36)

     

    Le message révélé ici ne se situe donc pas en dehors de l’Evangile, il le prolonge, l’actualise, l’enracine dans la vie des hommes et des femmes de cette terre bretonne où la foi était présente depuis des siècles, mais qui avait besoin d’être revivifiée pour porter des fruits de sainteté.

     

    « Dieu veut que je sois honorée ici. » dit Sainte Anne à Yvon Nicolazic. Tous l’ont admis et avec joie depuis si longtemps, car, comme le dit un des cantiques à Sainte Anne : « Quelle gloire et quelle joie pour nous quelle soit venue nous prendre pour tes enfants. » Mais dans quel but ? Pour quelle mission ? Car lorsque Dieu choisit, appelle, c’est toujours pour une mission précise comme le montrent l’appel des prophètes ou des apôtres. Sainte Anne elle-même reprendra le mot « choisir » dans l’un de ces messages : «  J’ai choisi ce lieu par inclination. »

     

    Suivra donc une mission particulière pour Yvon Nicolazic d’abord, puis pour tous ceux qui reconnaissent le message donné ici. Un message important que le Pape Jean-Paul II reprendra, rappellera à tous ceux qui étaient présents ici le 20 Septembre 1996 : appel à approfondir l’héritage de la foi reçue des ancêtres, appel à le transmettre, appel à approfondir la parole de Dieu, appel à bâtir l’Eglise, appel à la mission universelle, appel aux familles pour qu’elles transmettent et défendent la vie sous toutes ses formes.

    En venant ici, Jean-Paul II a réactualisé le message reçu ici au début du XVIIème siècle.

     

    - STE ANNE D'AURAY

     

    L’Eglise a sans cesse le souci d’actualiser, de concrétiser le message de l’Evangile pour que les chrétiens puissent le vivre dans le temps qui est le leur.

     

    Remercions le Seigneur pour tout ce que nous voyons et entendons en ce lieu béni où chacun vient puiser la force pour continuer à faire « la volonté du Père » et  remercions « Madame Sainte Anne » qui a « choisi ce lieu » pour que l’Evangile y soit pleinement vécu et que chacun puisse venir ici se ressourcer.


    Message 2

    Sainte Anne Auray Bretagne Père Guillevic
    Méditation des message de Sainte Anne

    LA MAISON DE NICOLAZIC : PREMIERE MANIFESTATION

     

     

    Yvon Nicolazic vit avec son épouse Guillemette dans une ferme au milieu du village de Keranna qui compte sept fermes et rassemble une cinquantaine d’habitants.

    Ils n’ont pas d’enfant.

    Ils mènent une vie d’agriculteurs honnêtes, travailleurs.

    Ils ne vivent pas dans le luxe, mais ne sont pas pauvres, car des ouvriers agricoles travaillent dans leur exploitation.

     

    C’est là qu’a lieu la première manifestation mystérieuse : une main tenant un flambeau.

    Ce n’est pas encore une apparition. Cela en est l’amorce, l’annonce.

    Une lumière dans la maison, prélude de ce qui arrivera : les apparitions, les messages, les foules venant prier, la naissance des enfants, la construction de la chapelle.

     

    C’est dans la maison familiale que tout commence, discrètement, mystérieusement.

     

    Au travers des années et des siècles qui suivront, les pèlerins viendront à Sainte Anne, prier la Grand-Mère, celle à qui l’on confie tout, celle qui écoute, qui console, qui réconforte, lui demander de veiller sur les familles, sur les enfants qui cherchent du travail, les petits-enfants qui ont perdu le chemin de la prière et de l’Eglise, sur la jeune femme qui espère un enfant depuis des années, sur le grand-père qui est à l’hôpital.

     

    Sainte Anne a voulu donner un premier signe à la maison, là où l’on vit, où l’on se retrouve, là où l’on se parle, où l’on s’aime, où l’on fait des projets, où l’on se console des échecs, où l’on se dit ses joies et ses peines, ses espérances et ses déceptions.

     

    La maison est « l’Eglise domestique » selon les mots mêmes du pape Jean-Paul II à Sainte Anne d’Auray le 20 Septembre 1996.

     

    Au cours de ce voyage, le pape a repris et développé ce message sur la famille et particulièrement l’après-midi de cette grande journée au cours de laquelle il a parlé aux milliers de jeunes familles rassemblées dans le parc du mémorial.

     

    Voici quelques extraits de ce discours :

     

    « Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde. » (Matthieu 5/13-14)

    Le Christ adresse ces paroles aux disciples qui le suivaient et qui l’avaient entendu proclamer les Béatitudes. Aujourd’hui, il vous adresse ce même message, à vous, jeunes familles ici rassemblées.

    Certes, la famille, en France comme ailleurs, traverse de multiples difficultés qui parfois la fragilisent…Je comprends vos inquiétudes pour l’avenir de vos enfants…Chères familles, je vous redis les paroles du Christ : « Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. »…

     

    L’Eglise vous fait confiance et compte sur vous, parents…pour que les jeunes puissent connaître le Christ et le suivre généreusement. Par votre façon de vivre, vous témoignez de la beauté de la vocation au mariage. L’exemple quotidien de couples unis nourrit chez les jeunes le désir de les imiter. Les jeunes, en recevant dans leur famille le témoignage de l’amour de Dieu, seront conduits à en découvrir les profondeurs….C’est souvent dans les familles à la foi épanouie que naissent aussi les vocations au sacerdoce ou à la vie religieuse….La vie conjugale et familiale est un chemin spirituel…Vous êtes invités à manifester au monde la beauté de la paternité et de la maternité et à favoriser la culture de la vie qui consiste à accueillir les enfants qui vous seront donnés et à les faire grandir….Vous êtes les premiers responsables de l’éducation humaine et chrétienne de vos enfants….

    La famille est un lieu d’épanouissement incomparable. Puissiez-vous, grâce au Christ et à l’amour qui vous unit, vivre dans la joie !

     

    - STE ANNE D'AURAY

     

    Dans ce lieu de pèlerinage, le peuple chrétien honore Sainte Anne, mère de la Vierge Marie et il vient finalement se mettre sous sa protection. Je confie vos familles à son intercession…. »

     

    Jean-Paul II parlera de la famille en bien d’autres lieux, à Rome ou lors de ses différents voyages. Ce sera l’un de ses thèmes de prédilection, car il savait que, surtout en Occident, la famille est menacée.

     

    Il écrira dans un long texte sur la famille : « Il ne faut pas oublier que même dans les cas où la procréation est impossible, la vie conjugale garde toute sa valeur. »

     

    Ceci était le cas pour Yvon Nicolazic et son épouse Guillemette. Ils étaient mariés depuis une dizaine d’années et n’avaient pas d’enfants. Mais, après les apparitions, leur vœu va être exaucé. Ils donneront naissance à 4 enfants : L’aîné, Sylvestre, né en 1628 commencera ses études vers le sacerdoce auprès des Carmes de Sainte Anne. Il sera ordonné prêtre. Il sera au service de sa paroisse natale de Pluneret, ainsi qu’au service des missions organisées par les Pères Jésuites. Malheureusement, il mourra jeune, à 31 ans et sera enterré dans l’église de Pluneret.

    En 1630, naîtra Jeanne, en 1636, Yves et en 1640, Julien.

     

    C’est dans l’histoire de cette famille qu’est ancrée une tradition encore très fidèle aujourd’hui dans ce sanctuaire : celle de prier Sainte Anne pour obtenir une naissance. Beaucoup de couples viennent la remercier parce qu’après des années de stérilité, ils ont obtenu la joie d’une naissance.

     

    La tradition chrétienne nous dit qu’Anne et Joachim ont attendu longtemps une naissance et que leur attente fut comblée.

     

    La famille est bien le cœur du message de ce lieu. C’est la mère de la Vierge Marie, la Grand Mère de Jésus, Sainte Anne, qui apparaît dans ce hameau.

     

    - STE ANNE D'AURAY

     

    Depuis longtemps Sainte Anne était vénérée ici. Le village s’appelait « Keranna », le village d’Anne et les habitants priaient cette sainte sans savoir d’où venait cette vénération. La dévotion à saine Anne se transmettait de génération en génération sans que quelqu’un ne puisse en dire l’origine.

     

    La dévotion à sainte Anne, la grand-mère est attestée par les statues « trinitaires » que l’on peut voir à la galerie d’art. Dans un même bloc de bois sont sculptés Anne, Marie et Jésus. Certaines de ces statues sont antérieures aux apparitions, signe que la famille, la transmission de la foi à l’intérieur de la famille est très ancienne dans ce lieu.

     

    Plusieurs cantiques, chantés ici, aident à faire prier les pèlerins pour les familles :

     

    SAINTE ANNE, O BONNE MERE, VERS TOI MONTENT NOS CHANTS,

    ENTENDS NOTRE PRIERE ET BENIS TES ENFANTS.

     

    - Avec délicatesse, regarde les foyers, que toujours y progressent l'amour et l'unité.

    - Fais vivre nos familles dans la fidélité, sans fin, chez elles brillent la paix et l‘unité.

    - Nous te confions, O Mère, les jeunes, les enfants, qu'ils sachent qu'un Dieu-Père les aime infiniment.

    - Tu as donné la vie : éclaire les parents, secours ceux qui te prient de guider leurs enfants.

    - Conduis dans la lumière les jeunes dans la nuit, qu’ils marchent tous en frères aux pas de Jésus-Christ.

     

    PATRONNE DES BRETONS, DANS LE HAMEAU DE KERANNA,
    TU VIENS REVELER TON NOM ET VERS JESUS GUIDER NOS PAS.

        Le peuple d’Israël, souvent désespéré
        Criait vers le Seigneur sa soif d’être sauvé.
        Au cœur de ce pays donné par le Seigneur,
        Vivaient Anne et Joachim ouvrant à Dieu leur cœur.
        Fidèles dans la foi, vivant dans l’espérance,
        A Dieu, ils demandaient la joie d’une naissance.
        Leur cœur était confiant, l’attente fut comblée,
        Naquit à leur foyer, Marie l’Immaculée.
        Sainte Anne, honneur à toi, le Père t’a choisie
        Et tu es devenue la mère de Marie.

     

     

    SAINTE ANNE, O MERE DE MARIE, CONDUIS NOS PAS VERS JESUS-CHRIST,
    IL EST LA SOURCE DE LA VIE, LUMIERE AU CREUX DE NOTRE NUIT.

     

        Tu vois les jeunes, les enfants qui ne savent où tourner les yeux,
        Dis-leur que Dieu est Père aimant, qu’ils ont un avenir aux cieux.
        Regarde les parents inquiets pour leurs enfants qui ne prient plus,
        Accorde-leur de vivre en paix, pour le Seigneur, rien n’est perdu.
        Aux grands parents qui te supplient, accorde paix et espérance,
        Auprès de toi, ils trouvent appui, qu’ils soient toujours dans la confiance.
        Regarde toutes les familles, accorde-leur toute bonté,
        Ecoute celles qui te prient de les garder dans l’unité.
        Réponds toujours aux cris d’appel des couples qui n’ont pas d’enfant,
        Qu’ils puissent vivre ce Noël qui mettra fin à leur tourment.

     

    O SAINTE ANNE, O MARIE, VOTRE PEUPLE A GENOUX,

    VOUS ACCLAME ET VOUS PRIE, GARDEZ-NOUS, SAUVEZ-NOUS.

     

        Gardez les jeunes, les enfants : qu’ils soient fidèles à Jésus-Christ,

                rendez leur cœur tout rayonnant de l’Evangile de la vie.

        Sur les familles en désarroi, faites venir le réconfort,

    que tous les cœurs chantent la joie de pouvoir vaincre toute mort.

        Sur les foyers qui cherchent appui et qui s’égarent chaque jour,

    que vienne illuminer leur nuit le feu brûlant de votre amour.

        A vos enfants qui sont perdus et qui se sentent abandonnés,

    dites que Dieu a répondu au bon larron qui l’a prié.

        Ceux qui ont charge d’enseigner et de conduire à Jésus-Christ :

                qu’ils disent toute vérité qui nous éclaire et nous unit.

    (Source : Wikipedia)


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  • SYNODE POUR LA FAMILLE

     

    - SYNODE

     

     

     

     

    Jeannette Touré est présidente nationale des femmes catholiques en Côte d’Ivoire. Mais c’est aussi parce qu’elle est mariée – depuis 52 ans – avec  un musulman, que cette femme de foi, dont tous les enfants sont baptisés et pratiquants, a été appelée à participer, comme experte, au synode sur la famille. Voici son témoignage :

     

    « Lamine (Touré) et moi, nous nous sommes rencontrés en France, quand nous étions étudiants. Nous avons décidé de nous marier et nos parents ne s’y sont pas opposés, pourvu que chacun suivre sa religion. Nous nous sommes mariés à Paris, dans le 5e arrondissement. Aujourd’hui, nous avons cinq enfants et six petits-enfants.

     

    Tolérance, dialogue, prière et pardon

    Parce que nous avons 52 ans de mariage, nous sommes une référence pour les jeunes de religions différentes qui veulent se marier. Ils disent : Maman Touré y est bien arrivé, alors, pourquoi pas nous ? Pour surmonter les difficultés, il faut de la tolérance, du dialogue, beaucoup de prière et beaucoup de pardon. Ces éléments-là existent dans le Coran ! Nous ne prions pas ensemble, chacun le fait de son côté : moi devant mon coin prière, lui sur sa natte ! Le matin, tandis que je vais à la messe de 6h15, lui continue de prier à la maison. Pour que ça marche, il faut confier son couple au Seigneur, à Marie et à Saint Joseph, patron de la Sainte Famille. Sans le Seigneur, on ne peut rien faire. Avec Lui, tout est possible.

    Nos trois filles sont allées à l’école chez  les sœurs. Par la suite, elles ont demandé le baptême. Leur père ne s’y est pas opposé. Leurs frères ont suivi leur exemple. Quand on me demande : « comment avez-vous fait pour que tous vos enfants soient catholiques ? », je réponds : je ne les ai pas forcés. Mais ils ont eu l’exemple d’une maman très engagée dans l’Eglise ; une maman qui chante quand elle rentre de la messe et témoigne que c’est parce qu’elle est heureuse avec son Dieu ! Quand mon mari fait son Ramadan, nous l’aidons. Lors des fêtes musulmanes, toute la famille  se met en boubou et participe. De son côté, mon mari lit la bible, écoute la radio catholique et suit les audiences du pape le mercredi. Un jour, il a reconnu le cardinal André Vingt-Trois à ma place à la Télévision ! Il est content – et fier ! – que je sois au synode. Il m’appelle tous les jours ! Il a juste dit : Le Pape aurait du m’inviter moi aussi, il a fait de la discrimination !

     

    Etre dans la vérité et s’arranger avec son mari… et l’Esprit Saint !

    Dans les mariages entre catholique et musulman, le problème vient surtout des belles familles musulmanes, spécialement de la belle-mère, qui ne veut pas que son fils ou sa fille se convertisse. Je n’ai jamais eu de problème avec ma belle-mère. En revanche, le frère aîné de mon mari a pu créer des difficultés. Parfois, la belle-famille oblige l’épouse catholique à se convertir. Certaines acceptent, tout en continuant à aller à l’Eglise en cachette. Je leur dis toujours : sois dans la vérité et arrange toi avec ton mari. Je leur conseille aussi de prier l’Esprit Saint.'

     

     


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