• - 27 JANVIER 1945 : LIBÉRATION D'AUSCHWITZ

    27 janvier 1945

    Libération du camp d'Auschwitz-Birkenau

     

    Le 27 janvier 1945, tout en repoussant devant elles la Wehrmacht, les troupes soviétiques découvrent le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, à l'ouest de Cracovie (Pologne), aujourd'hui le plus emblématique des camps nazis.

     

     

    Camp de concentration classique devenu plus tard camp de travail forcé et camp d'extermination immédiate, destination principale des juifs de France, Auschwitz a pris une place centrale dans l'histoire de la Shoah, au point de fausser la vision que l'on peut en avoir. Il fait oublier que la majorité des cinq millions de victime juives ont été exterminées par d'autres moyens que le gaz (famine, mauvais traitements et surtout fusillades de masse).

    André Larané

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    Auschwitz (propos d'un écrivain hongrois)

    « Cessez enfin de répéter qu'Auschwitz ne s'explique pas, qu'Auschwitz est le fruit de forces irrationnelles, inconcevables pour la raison, parce que le mal a toujours une explication rationnelle. Écoutez-moi bien, ce qui est réellement irrationnel et qui n'a pas vraiment d'explication, ce n'est pas le mal, au contraire : c'est le bien. »

     

     Imre Kertész, écrivain hongrois, déporté à Auschwitz en 1944, prix Nobel de Littérature 2002, Kaddis a meg nem született gyermekért (Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas)

     

    - 27 JANVIER 1945 : LIBÉRATION D'AUSCHWITZ

    Un camp de concentration devenu camp d'extermination

     

    Auschwitz (Oświęcim en polonais) se situe dans le gau de Haute-Silésie, dans le « Nouveau Reich », autrement dit dans une région polonaise annexée à l'Allemagne et non pas dans le « Gouvernement Général de Pologne » destiné à recevoir les Juifs et autres Polonais.

     

    Le camp est aménagé le 30 avril 1940 dans une ancienne caserne pour incarcérer les résistants polonais. Son commandement en revient à Rudolf Höss, lieutenant-colonel SS de 39 ans qui a déjà servi au camp de Dachau, près de Munich. Il introduit dans le nouveau camp le système de Kapos inauguré à Dachau, par lequel les SS arrivent à maintenir les prisonniers dans la soumission avec un minimum d'effectifs.

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    MENGELE - HOESS - Commandant du STRUTHOF

     

    Les Kapos sont des criminels de droit commun chargés de surveiller les autres prisonniers et de les faire travailler. S'ils ne se montrent pas assez efficaces et donc brutaux, ils sont déchus de leur statut et renvoyés parmi les autres prisonniers, ce qui signifie pour eux une mise à mort quasi-immédiate et généralement atroce... De fait, les premiers prisonniers qui arrivent à Auschwitz sont trente Kapos allemands.  

     

     

    Auschwitz et le travail forcé

     

    Auschwitz I reçoit à partir de l'été 1941 des prisonniers de guerre soviétiques. Situé dans une région très industrialisée, le camp attire l'attention de la firme chimique IG Farben. Elle commence à implanter d'importantes usines à proximité du camp afin de faire travailler les détenus.

     

    Convaincu que le travail contribue à assagir les prisonniers, Höss affiche au-dessus de la grille du camp la devise cynique inaugurée à Dachau : Arbeit macht frei (« Le travail rend libre »). Mais les prisonniers soviétiques ne résistent pas longtemps aux mauvais traitements et beaucoup meurent d'épuisement. 

     

    Pour combler les vides dans un camp prévu pour plus de cent mille déportés, Himmler décide alors d'envoyer à Auschwitz essentiellement des Juifs. Ceux qui survivent au travail forcé, aux épidémies et à la terreur sont au final de toute façon exécutés... 

     

    En 1942, une extension, avec des baraquements en bois (Auschwitz II), est réalisée près du village de Birkenau (Brzezinka en polonais), dans un terrain marécageux de 170 hectares. Là sont amenés les déportés destinés à une mort immédiate ou devenus inaptes au travail. Ils sont au début, comme dans les autres camps d'extermination, asphyxiés par les gaz d'échappement d'un camion, dans les bois jouxtant le camp. 

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    Un troisième camp (Auschwitz III) reçoit, comme Auschwitz I, les prisonniers destinés au travail forcé. La plupart sont affectés dans une usine chimique voisine de la firme IG Farben dédiée à la production de caoutchouc synthétique.

     

    Josef Mengele, Rudolf Hoess, commandant d'Auschwitz, et Josef Kramer, commandant de Struthof puis Bergen-Belsen

     

    Auschwitz, au bout de l'horreur

     

    Fours crématoires du camp d'Auschwitz-BirkenauDans le camp d'extermination de Birkenau, Höss a bientôt l'idée de remplacer le gaz d'échappement par du Zyklon B, un insecticide à base d'acide cyanhydrique. Il s'agit de cristaux verts qui se gazéifient spontanément au contact de l'air !

     

    À l'automne 1942, il fait construire quatre chambres à gaz capables de contenir chacune 2.000 victimes. Un industriel lui fournit autant de fours crématoires pour brûler au plus vite les cadavres de déportés.

     

    Fours crématoires du camp d'Auschwitz-Birkenau ; les chambres à gaz sont au niveau du solCes fours doivent tout à la fois éliminer les corps, qui étaient au début ensevelis dans des fosses communes, et lutter contre une épidémie de typhus qui sévit dans le camp et affecte les gardiens autant que les déportés.

     

    Du fait de ces équipements surdimensionnés qu'il faut bien utiliser, Auschwitz devient à partir du printemps 1943 le principal lieu d'extermination des Juifs (alors qu'environ 80% des victimes de la Shoah ont déjà été tuées). Vers Auschwitz vont être envoyés en particulier les déportés français, à partir du camp de transit de Drancy, au nord de Paris.

     

    Auschwitz connaît une pointe d'activité à la fin de la guerre, au printemps 1944, avec l'extermination précipitée de 400.000 Juifs de Hongrie. Dans le camp, où sévissent 3.000 SS, on arrive en 1944 à exterminer et brûler les malheureux au rythme de 6.000 par jour. Un médecin diabolique, Josef Mengele, se rend par ailleurs célèbre en pratiquant des expériences insoutenables sur les déportés à des fins scientifiques.

     

    Un médecin nazi examine les arrivants au camp d'Auschwitz-Birkenau et sépare ceux qui doivent être gazés de ceux qui doivent d'abord travailler

    L'indicible vérité

     

    En définitive, Auschwitz apparaît comme le seul camp où l'extermination est pratiquée de façon industrielle.

     

    À leur arrivée, les convois de déportés font l'objet d'une sélection sur la « rampe juive », située entre le camp principal et Auschwitz-Birkenau : les uns, généralement les moins valides, sont immédiatement gazés et leurs cadavres brûlés ; les autres sont envoyés aux travaux forcés dans les chantiers ou les usines du complexe, après avoir été tatoués. Notons qu'Auschwitz est aussi le seul camp où les déportés destinés aux travaux forcés ont le bras tatoué du matricule qui deviendra leur seule identité officielle.

     

    Rudolf Höss avant sa pendaison (25 novembre 1900, Baden-Baden - 16 avril 1947, Auschwitz)Auschwitz connaît une pointe d'activité à la fin de la guerre, au printemps 1944, avec l'extermination précipitée des Juifs de Hongrie.

     

    Dans le camp, où sévissent 3.000 SS sous la férule de Rudolf Höss, on arrive en 1944 à exterminer et brûler les malheureux au rythme de 6.000 par jour.

     

    Un médecin diabolique, Josef Mengele, se rend célèbre en pratiquant des expériences insoutenables sur les déportés à des fins scientifiques.

     

    Environ un million cent mille Juifs sont morts à Auschwitz-Birkenau, auxquels s'ajoutent environ 300.000 non-Juifs. Oświęcim est aujourd'hui une ville polonaise presque ordinaire de 40.000 habitants.

     

    Les journaux du lendemain de la libération du camp par les Soviétiques restent néanmoins muets sur cet événement et l'opinion publique mondiale ne prendra la mesure de la tragédie que bien après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

     

    Rudolf Höss, le metteur en scène d'Auschwitz-Birkenau, est jugé, condamné et pendu sur les lieux de ses forfaits sans un instant émettre un quelconque regret.

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    Hoess

     

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