• - CONTE DE NOËL

    Les aventures de Julie et Julien

     

     

    - CONTE DE NOËL



    Il était une fois des jumeaux de sept ans, Julie et Julien, qui habitaient le petit village de Clansayes, en Drôme provençale. Noël approchait. Les enfants rêvaient. Ils rêvaient que cette année-là le père Noël leur apporterait un poney et une ponette. Chaque fois qu’ils en parlaient à leurs parents, ceux-ci répondaient. 
    - Ce n’est pas sûr que le père Noël ait les moyens de vous offrir des cadeaux aussi coûteux, et puis des cadeaux comme ça, ça se mérite. Etes-vous certains de vous être toujours bien conduits durant l’année ? 
    Julie et Julien convenaient qu’ils n’avaient pas toujours été sages, ni obéissants envers leurs parents, ni vraiment attentifs à l’école. Pourtant, ils en avaient tellement envie de ce poney et de cette ponette. Tellement, qu’ils voulurent plaider leur cause auprès du père Noël. Dans la nuit du 24 au 25 décembre, ils descendirent sans faire de bruit de leur chambre, et sortirent pour se rendre tout en haut de la tour de Clansayes. C’est là, pensaient-ils, qu’ils avaient le plus de chance d’approcher l’attelage du bonhomme. Arrivés tout en haut de la tour, quelle ne fut pas leur surprise en constatant qu’un grand barbu s’y trouvait déjà, un grand barbu aussi noir et aussi sombre de vêtements et de caractère que le père Noël était blanc de poil, rouge d’habits et jovial de tempérament. 
    - Je ne suis pas le père Noël, je suis son frère, le père fouettard, dit l’homme en noir. Mais, bon, c’est Noël pour tout le monde. Ce sera donc mon jour de bonté. Je vais vous faire un cadeau. Cette jolie boîte est à vous, mais je vous interdis de chercher à savoir ce qu’il y a dedans ! 
    La boîte était d’ébène (un bois précieux et noir) et délicatement sculptée, son fermoir et ses ferrures étaient d’or ouvragé. Julie et Julien remercièrent avec chaleur le père fouettard et regagnèrent bien vite leur chambre, où ils ne se lassaient pas de tourner et de retourner la boîte entre leurs mains. Alors que minuit n’était plus loin, Julie dit à Julien. 
    - Si on l’ouvrait, juste un peu ? 
    Le frère en avait autant envie que sa jumelle. Ils l’ouvrirent, juste un peu. Ce peu-là était déjà trop. Une main velue surgit et distribua des claques à l’un et à l’autre des deux enfants qui ne parvenaient pas à refermer la boîte à gifles.
    Au douzième coup de minuit, ils entendirent toussoter dans la chambre. C’était le père Noël. 
    - Je reconnais bien là mon frère, le père fouettard. Il vous a donné cette boîte en sachant que vous ne résisteriez pas à la tentation. Quel enfant ne sait pas que la meilleure confiture est celle qu’on lui a interdit de manger ! 
    Les jumeaux supplièrent le père Noël de les aider. 
    - Cela dépend de vous. Rappelez-vous les trois plus grosses bêtises que vous avez commises cette année. Vous verrez bien si vous êtes pardonnés ! 
    Au fur et à mesure que Julie et Julien confessaient leurs plus grosses bêtises, en promettant de ne plus recommencer, la main se faisait plus câline, plus caressante. 
    - C’est bien, dit l’homme à la grande barbe blanche. Gardez la boîte. Maintenant, c’est une boîte à caresses. 
    Les deux enfants se regardèrent. Ils dirent au père Noël. 
    - Nous avons une maman, un papa. Nous n’avons jamais manqué ni de câlins, ni de caresses. Prenez la boîte et offrez-la à un enfant qui a besoin de rêver. 
    Ému, le père Noël s’assit sur le lit de Julie. 
    - Et vous, que voudriez-vous pour Noël ?
    - Un poney et une ponette, répondirent en chœur les enfants.
    - C’est que je n’en ai pas amené avec moi. Attendez, il y a peut-être un moyen d’arranger les choses. 
    Le père Noël prit dans sa hotte un crayon, une boîte de peinture à l’eau. Il dessina sur la tapisserie neuve un poney et une ponette. C’est vrai qu’ils étaient bien beaux, tellement expressifs qu’on aurait pu les croire vivants. Les enfants étaient un peu déçus, et inquiets quant à la réaction des parents en voyant la tapisserie le lendemain matin. Ils n’en montrèrent rien, pour ne pas peiner le bon vieillard qui s’était donné tant de mal. Ils le remercièrent, et le bonhomme s’en fut. On entendit quelque temps tintinnabuler les sonnailles du traîneau et de l’attelage, puis ce fut le silence imposant de la grande nuit d’hiver. Les jumeaux s’endormirent. Ils dormirent jusqu’à ce que les réveillent des hennissements joyeux et des coups de langue amicaux sur les joues. Il y avait là un poney, une ponette, en vrai, et le dessin sur la tapisserie avait disparu.
    Mais pour les faire descendre de la chambre au premier étage, ce fut une autre histoire !

     

    LE PÈRE NOËL S'AMUSE

     
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