• ACADÉMIE MUSICALE ND DE LIESSE

     

    Dimanche dernier, 10 Juin 2018, la messe du"JOUR DU SEIGNEUR" était célébrée en direct depuis l'Abbaye de Notre-Dame de Liesse (Aisne), et les chants étaient animés par l'ACADÉMIE MUSICALE, école privée catholique vouée à la formation musicale de jeunes garçons.

     

    Or, la chaîne France 2 avait dédié une émission à cette académie, il y peu d'années. C'est cette émission que nous vous proposons  ci-dessous.

     

    L'ACADÉMIE MUSICALE ND DE LIESSE


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  • Le Pape à Sainte-Marthe: les chrétiens sans mémoire perdent le sel de la vie

    PAPE À STE MARTHE


    Le Pape François, dans l’homélie de la messe de ce jeudi 7 juin 2018 à la Maison Sainte-Marthe, a souligné que pour avancer dans la vie chrétienne, nous devons nous rappeler des premières rencontres avec Jésus, qui nous a transmis la foi, et rappeler la loi de l’amour.

    Alessandro di Bussolo – Cité du Vatican
    La mémoire chrétienne est le sel de la vie, il faut parfois faire un pas en arrière pour avancer: nous devons nous souvenir des premiers moments dans lesquels nous avons rencontré Jésus, faire mémoire de celui qui nous a transmis la foi, et rappeler la loi de l’amour, que le Seigneur a inséré dans nos cœurs. Le Pape François l’a expliqué dans l’homélie de la messe de ce matin, célébrée à la Maison Sainte-Marthe, dans laquelle il s’est appuyé sur l’exhortation apostolique de Saint Paul à Timothée, dans la première lecture : «Rappelle-toi de Jésus-Christ».
    C’est une façon d’aller en arrière avec la mémoire pour rencontrer le Christ, «pour trouver des forces et pouvoir cheminer en avant. La mémoire chrétienne est toujours une rencontre avec Jésus-Christ», a expliqué François.
    «La mémoire chrétienne est comme le sel de la vie. Sans mémoire, nous ne pouvons pas aller de l’avant. Quand nous trouvons des chrétiens dans mémoire, nous voyons tout de suite qu’ils ont perdu la saveur de la vie chrétienne et qu’ils ont fini par devenir des personnes qui accomplissent les commandements mais sans la mystique, sans rencontrer Jésus-Christ. Et Jésus-Christ, nous devons le rencontrer dans la vie.»
    Trois chances de rencontre avec Jésus-Christ
    Il y a trois situations «dans lesquelles nous pouvons rencontrer Jésus-Christ : dans la premiers moments, dans nos ancêtres, et dans la loi», a expliqué François. La Lettre aux Hébreux nous indique comment faire : «Retournez à la mémoire de ces premiers temps, après votre conversion», vous qui étiez si fervents… «Chacun de nous a des temps de rencontre avec Jésus». Dans notre vie il y a eu «un, deux, trois moments, dans lesquels Jésus s’est rapproché, s’est manifesté. Ne pas oublier ces moments : nous devons aller de l’avant et les reprendre parce que ce sont des moments d’inspiration, dans lesquels nous rencontrons Jésus-Christ.»
    «Chacun de nous a des moments comme ça, a expliqué le Pape. Quand on a rencontré Jésus-Christ, quand on a changé de vie, quand le Seigneur fait voir la propre vocation, quand le Seigneur rend visite dans un moment difficile. Nous, dans le cœur, nous avons ces moments. Cherchons-les. Contemplons ces moments. La mémoire de ces moments dans lesquels moi j’ai rencontré Jésus-Christ. La mémoire de ces moments dans lesquels Jésus-Christ m’a rencontré. Ils sont la source qui me donnera les forces.»
    «Est-ce que je rappelle de ces moments ?», s’est demandé François. «Des moments de rencontre avec Jésus quand il m’a changé la vie, quand il m’a promis quelque chose ? Si nous ne nous en rappelons pas, cherchons-les. Chacun de nous en a», a expliqué le Saint-Père.
    Cultiver la mémoire des ancêtres
    La deuxième occasion de rencontre avec Jésus peut venir à travers la mémoire des ancêtres, que la Lettre aux Hébreux appelle «vos chefs, ceux qui vous ont enseigné la foi». Paul aussi, dans la deuxième lettre à Timothée, l’exhorte ainsi : «Rappelle-toi de ta maman et de ta grand-mère qui t’ont transmis la foi». «La foi, nous ne l’avons pas reçue par la poste», a ironisé François, «mais des hommes et des femmes nous ont transmis la foi», et la Lettre aux Hébreux le dit : «Regardez-les, eux qui sont une multitude de témoins, et prenez de la force d’eux, eux qui ont souffert le martyre».
    Quand l’eau de la vie devient un peu trouble, a expliqué François, «il est important d’aller à la source et de trouver dans la source la force pour aller de l’avant. Nous pouvons nous demander : est-ce que je garde la mémoire de mes ancêtres ? Est-ce que je suis un homme ou une femme avec des racines ? Ou est-ce que je suis devenu déraciné, éradiqué ? Est-ce que je vis seulement dans le présent ? Si c’est comme cela, il faut tout de suite demander la grâce de retourner aux racines», à ces personnes qui nous ont transmis la foi.
    Enfin, la loi, que Jésus évoque dans l’Évangile de Marc. Le premier commandement est : «Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu».
    «La mémoire de la loi. La loi est un geste d’amour que le Seigneur a fait avec nous parce qu’il nous a signalé la route, il nous a dit : par cette route tu ne te tromperas pas. Revenir à la mémoire de la loi. Non pas la loi froide, celle qui semble simplement juridique. Non. La loi d’amour, la loi que le Seigneur a inséré dans nos cœurs.»
    «Est-ce je suis fidèle à la loi, est-ce que je me souviens de la loi, est-ce que je répète la loi ?», s’est encore demandé François. «Parfois, nous aussi les chrétiens, aussi les consacrés, nous avons des difficultés à répéter la mémoire des commandements : “Oui oui, je m’en souviens, mais ensuite à un certain point je me trompe, je ne me souviens pas.”»
    Garder le regard tourné vers le Seigneur
    Se rappeler de Jésus-Christ, a conclu François, signifie avoir «le regard fixe vers le Seigneur» dans les moments de ma vie dans lesquels je l’ai rencontré, des moments d’épreuve, dans mes ancêtres et dans la loi. Et la mémoire, «ce n’est pas seulement un pas en arrière». C’est un pas en arrière pour aller de l’avant. La mémoire et l’espérance vont ensemble. Elles sont complémentaires, elles se complètent. «Souviens-toi de Jésus-Christ, le Seigneur qui est venu, a payé pour moi, et qui viendra. Le Seigneur de la mémoire, le Seigneur de l’espérance.»
    Chacun de nous «peut prendre aujourd’hui quelques minutes pour se demander comment va la mémoire des moments dans lesquels j’ai rencontré le Seigneur, la mémoire de mes ancêtres, la mémoire de la loi». Et ensuite, «comment va mon espérance, en quoi j’espère. Que le Seigneur nous aide dans ce travail de mémoire et d’espérance.»
    Vaticannews.va


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  • LA TRINITÉ DU GRECO

    TRINITÉ du GRECO


    Contempler.

    Dans cette oeuvre,
    le Greco nous invite à observer l’invisible Trinité dans
    l’infinie tendresse d’un échange de regards clos. Il nous renvoie au mystère de l’homme qui s’ouvre sur l’abîme du Mystère de Dieu.


    Un génie à la croisée de l’Orient et de l’Occident

    Quand Doménikos Theotokópoulos arrive à Tolède en 1576, il vient d’Italie ; après avoir quitté sa Crète natale, alors sous protectorat de la République de Venise, le jeune artiste arrive dans la Cité des doges vers 1566.
    Il y restera jusqu’en 1570, date à laquelle il rejoint Rome. Au cours de son séjour vénitien, il travaillera dans l’atelier de Titien et formera son art dans la contemplation de l’oeuvre de Tintoret ; sur les bords du Tibre, c’est à celle de Michel-Ange et des maniéristes qu’il va se confronter. Cette rencontre des traditions iconographiques grecques, vénitiennes et romaines va donner naissance à l’une des oeuvres les plus originales de la Renaissance.

    Un retable tolédan

    Ce tableau est l’un des tout premiers que le Greco va produire en Espagne. Cette commande du Doyen de Tolède, Diego de Castilla, pour l’église Santo Domingo El Antiguo fait partie d’un ensemble de neuf toiles destinées à orner trois retables. Il ne subsiste plus à Tolède qu’une copie de l’oeuvre originale qui se trouve à Madrid dans la collection royale depuis son acquisition par Ferdinand VII en 1832.

    Au-delà de l’irreprésentable…

    Le premier mouvement qui nous inciterait à nous méfier de cette oeuvre au nom du « juste principe d’irreprésentabilité de la Trinité » trouve dans la délicatesse spirituelle du Greco une réponse, une invitation à dépasser le visible. Les Personnes de la Trinité, que l’artiste fait apparaître dans le langage théologique de ses couleurs et de ses formes, ne sont aucunement traitées comme des objets divins.

    Le génie du Greco est de réunir dans cette image l’inspiration thématique qu’il emprunteà une célèbre gravure de Dürer, et la force stylistique qu’il puise visiblement dans la Pietà de Michel-Ange, pour les mettre au service d’une très profonde contemplation du mystère relationnel qu’est la Trinité.

    L’abîme de la Communion trinitaire

    Dans ce tableau, tout conduit à une nuée de visages qui domine très sensiblement les nuées du ciel. La vérité la plus haute apparaît dans ces visages, et plus éminemment encore dans les regards qui les relient et les animent. Ceux des anges sont concernés par l’anéantissement du Fils et la compassion du Père, mais aucun ne rejoint vraiment l’abîme de Communion qui affleure à la croisée des attitudes des Personnes divines par les lignes qui structurent son oeuvre.
    L’artiste montre que le Fils, jusque dans sa mort, épouse la position du Père. Ses yeux clos sont tournés vers la face du Père, ceux du Père reposent sur le Visage de l’Unique Engendré, et ceux de l’Esprit couvrent de leur vol le silence de l’invincible Amour. Aucun de ces regards ne nous est directement accessible ; seule la prise au sérieux de notre condition humaine, dans ses cimes relationnelles et ses grandes souffrances, nous y donne accès.
    En prenant le risque de cette expression trop humaine du Mystère trinitaire, le Greco nous conduit donc néanmoins à L-l’effleurer de la manière la plus juste, en nous faisant entrer dans le mystère de la relation.
    Comme le rappelle saint Paul, « c’est en lui que nous crions “Abba !”, c’est-à-dire : Père ! » (Rm 8, 15) ; c’est en entrant
    dans la Vie du Fils, par l’Esprit, que la nôtre peut réellement désirer Celle du Père.
    Arnaud Montoux
    (La Trinité, du Greco, 1577, Musée du Prado. Josse/Leemage)


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  • Selon la décision du Pape FRANÇOIS, le lundi de Pentecôte sera désormais célébrée la mémoire de la Bienheures Vierge Marie, MÈRE DE L'ÉGLISE

    Ci-dessous: 2 podcasts et 1 vidéo
    https://youtu.be/UDe8_67iYAk

    https://youtu.be/MobmKSahoL8

    Fête de Marie Mère de l'Eglise

    Cette année, la « bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Eglise » sera fêtée le 21 mai 2018. Instaurée par le Pape François, cette nouvelle fête liturgique est désormais célébrée le lundi après la Pentecôte. A cette occasion, KTO vous propose une série d’interviews pour éclairer le sens de cette fête.
    "Cette fête vient dynamiser la mission !"

    Cette fête nous invite à passer par Marie pour prendre conscience de l'importance du Salut que propose le Seigneur ; Il y a une dimension missionnaire et cette fête vient nous dynamiser pour que nous allions dans le monde entier proposer Jésus Christ ! » Pierre Diarra, Théologien, chargé de formation au sein des OEuvres Pontificales Missionnaires. 
    « Concevons-nous toujours que l'Eglise est notre Mère ? »

    Nous pouvons recevoir cette fête en méditant sur la maternité de l'Eglise : Est ce que nous concevons toujours que l'Eglise est notre Mère ? ". Père Guillaume de Menthière, Théologien, curé de la paroisse Notre-Dame de l'Assomption de Passy (Paris).
     
    
"Marie s'occupe de ses enfants !"

    Nous sommes confiés à Marie et à son intercession, car Marie s'occupe de ses enfants ! » Mgr Patrick Chauvet, Recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, nous explique le sens et la portée spirituelle de la nouvelle fête liturgique de la « Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Eglise».
    "Marie, par sa maternité, embrasse le monde entier !"

    Le monde a soif de Dieu, mais il est nécessaire de trouver le moyen de rejoindre les gens. Marie, par sa maternité spirituelle, embrasse le monde entier ! » Soeur Caroline, Franciscaine Missionnaire de Marie, nous explique le sens et la portée missionnaire de la nouvelle fête liturgique de la « Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Eglise ».
    "Marie est une maman pleine de Miséricorde !"

    Marie est une maman pleine de Miséricorde et l'Eglise est invitée à imiter la mission de Marie, à la porter à ses enfants." Le père Muhannad al Tawil, o.p., Curé de la paroisse Saint-Ephrem des chaldéens de Lyon, nous explique le sens pour la communauté chaldéenne en Irak de la nouvelle fête liturgique de la « Bienheureuse Vierge Marie Mère de l´Eglise ». 
    "Nous voyons Marie dans cette dimension universelle "

    Ici, à la rue du Bac, nous voyons l'Eglise universelle, qui n'a pas de frontières. Ceux qui viennent ici sont du monde entier et il est important de voir Marie Mère de l'Eglise dans cette dimension universelle. » Le père Adam Sejbuk, Chapelain de la Chapelle Notre-Dame de la Médaillle miraculeuse (Paris), nous explique le sens et la portée universelle de la nouvelle fête liturgique de la « Bienheureuse Vierge Marie Mère de l´Eglise ».
    « C´est une invitation à être docile à l´Esprit Saint ! »

    Marie est le modèle de celle qui s'est laissée conduire par l'Esprit Saint et c'est elle qui à son tour nous apprend à vivre sous le souffle de l'Esprit ; cette fête est une invitation à être docile à l'Esprit et à être des instruments de communion et de réconciliation ». Soeur Dominique Waymel, Soeur apostolique de Saint-Jean et théologienne. 
    Une nouvelle fête pour le lundi de Pentecôte :

    Instituée par la Congrégation pour le culte divin et avec l’approbation du pape François, l’Église catholique célébrera pour la première fois comme mémoire liturgique obligatoire la messe du lundi de Pentecôte en l’honneur de la Vierge Marie sous le vocable de « Marie, Mère de l’Église ». KTO a demandé au frère Manuel Rivero O.P. de nous éclairer sur cette nouvellefête.
    KTO : Quelle est la signification de cette nouvelle messe?
    En réalité, les prières très belles de cette messe «Marie, Mère de l’Église» figurent déjà dans l’appendice du Missel romain «Messes en l’honneur de la Vierge Marie » approuvées le 15 août 1986. Il s’agit de mettre en lumière la mission de la Vierge Marie Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l’Église. La Vierge Marie est membre éminent de l’Église mais l’Église est plus grande qu’elle. La Vierge Marie ne se situe pas en dehors ou au-dessus de l’Église mais au coeur du Peuple de Dieu. Marie est aussi la plus grande des sauvés par sa foi en son Fils, le Verbe fait chair en son sein. À l’Annonciation, elle accueille librement et de manière intelligente le Verbe. Par son adhésion à la mission annoncée par l’ange Gabriel, elle devient la Mère du Messie, la Mère de Dieu. En elle, le Verbe s’unit à la nature humaine. Le Fils de Dieu s’unit alors d’une certaine manière à tout homme. À partir de l’image de l’Église, Corps mystique dont le Christ Jésus est la Tête et les baptisés ses membres, il s’avère logique d’appeler «la Mère de la Tête» «Mère des membres» et « Mère de l’Église ». En ce sens, les chrétiens sont nés spirituellement dans le sein de la Vierge Marie à l’Annonciation, au moment où le corps du Fils de Dieu fait homme est devenu la Tête de ce Corps qui est l’Église (cf. Épître de saint Paul aux Corinthiens 12, 12s). Mère du corps physique de Jésus- Christ, Marie est aussi Mère de l’Église, son Corps mystique.
    KTO : Sur quelle tradition se fonde cette expression «Mère de l’Église» ?
    Si l’expression « Marie, Mère de l’Église » n’apparaît pas chez les Pères de l’Église ni dans la tradition orientale, son sens se trouve en revanche développé chez les grands théologiens comme saint Irénée de Lyon, saint Ambroise de Milan et saint Augustin. C’est un moine bénédictin de l’abbaye de Ferrières au e siècle qui semble être le premier à avoir utilisé le titre de « Mère de l’Église » dans un commentaire du chapitre 12 de l’Apocalypse. À la suite de cette longue tradition théologique et spirituelle, le bienheureux pape Paul VI déclara Marie « Mère de l’Église » le 21 novembre 1964, lors de la clôture de la 3e session du concile VaticanII.
    KTO : Quel est le lien de cette fête avec la Pentecôte ?
    Au Cénacle, Marie était réunie en prière avec les apôtres dans l’attente de l’Esprit Saint. La préface de la messe de « Marie, Mère de l’Église » nous révèle le sens de sa maternité spirituelle : « Quand les apôtres attendaient l’Esprit qui leur était promis, elle a joint sa supplication à celle des disciples, devenant ainsi le modèle de l’Église en prière.» Marie nous apprend à prier. Prier, c’est appeler l’Esprit Saint au coeur de l’Église, ce qui explique le choix du lundi de Pentecôte. Faire mémoire de Marie équivaut à entrer dans une dynamique de foi en la Parole de Dieu et de prière à l’Esprit Saint. Dans la célébration de la messe, les fidèles en se nourrissant du Corps et du Sang de Jésus, né de Marie, parviennent remplis de l’Esprit Saint à former « un seul corps et un seul esprit dans le Christ » (Prière eucharistique n°3). Voici le mystère de l’Église, Corps du Christ!
    KTO : En quoi cette fête est-elle importante pour notre temps ?
    Marie agit en mère qui rassemble ses enfants. Une maman aime ses enfants. Elle prend soin de manière prioritaire de l’enfant qui va mal, malade ou en sou rance morale. «-Comblée de grâce» à l’Annonciation, Marie exerce sa maternité spirituelle dans sa prière d’intercession comme à Cana. Elle nous apprend à faire confiance à Jésus: «Faites tout ce qu’il vous dira» (Évangile selon saint Jean 2,5). Loin d’être une mère possessive, elle oriente tout chercheur de Dieu vers son Fils Jésus, seul médiateur entre Dieu et les hommes. La maternité divine de Marie continue de se déployer par sa prière: «Élevée dans la gloire du ciel, elle accompagne et protège l’Église de son amour maternel » (Préface de la messe Marie, Mère de l’Église). C’est Jésus lui-même qui du haut de la croix a confié son disciple bien-aimé à sa mère: «Femme, voici ton fils» (Évangile selon saint Jean 19, 26). Et Jean a reçu Marie pour Mère. Il est devenu « fils de Marie» imitant sa foi, sa charité et son espérance. Par ailleurs, Marie, la première missionnaire, est la Mère des « disciples-missionnaires » dont nous parle notre pape François. La célébration de cette messe « Marie, Mère de l’Église » donne une vision missionnaire à l’Église dans le rayonnement de la Pentecôte comme l’exprime la prière après la Communion: «Qu’avec l’aide maternelle de la Vierge Marie, ton Église proclame à tous les peuples le message de l’Évangile et qu’elle remplisse le monde entier de l’effusion de ton Esprit ».
     


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  • ST JOSEPH ET JÉSUS



    Catéchèse du 1er mai 2013 l'importance d'un travail digne pour tous.

    SAINT JOSEPH ET JÉSUS

    ST JOSEPH ET JÉSUS (loin des images sulpiciennes!)


     
    Chers frères et sœurs, bonjour !
    Aujourd’hui, en ce premier mai, nous célébrons saint Joseph travailleur et nous entrons dans le mois traditionnellement consacré à la Vierge Marie. Pendant cette rencontre, je voudrais donc m’arrêter sur ces deux figures si importantes dans la vie de Jésus, dans celle de l’Église et dans la nôtre avec deux brèves réflexions : la première sur le travail, la seconde sur la contemplation de Jésus.
    Dans son Évangile, à un des moments où Jésus retourne dans son pays, à Nazareth, et où il parle dans la synagogue, saint Matthieu souligne l’étonnement de ses compatriotes devant sa sagesse, et la question qu’ils se posent : « Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? » (13, 55). Jésus entre dans notre histoire, il vient au milieu de nous, il naît de la Vierge Marie par l’opération de Dieu, mais avec la présence de saint Joseph, son père légal qui veille sur lui et lui enseigne même son travail. Jésus naît et vit dans une famille, dans la Sainte Famille, apprenant de saint Joseph le métier de charpentier, dans l’atelier de Nazareth, partageant avec lui l’effort, la fatigue, la satisfaction et même les difficultés quotidiennes.
    Ceci nous rappelle la dignité et l’importance du travail. Le livre de la Genèse raconte que Dieu a créé l’homme et la femme en leur confiant la tâche de remplir la terre et de la soumettre, ce qui ne signifie pas l’exploiter, mais la cultiver et la préserver, en prendre soin par leur propre labeur (cf. Gn 1, 28 ; 2, 15). Le travail fait partie du plan d’amour de Dieu ; nous sommes appelés à cultiver et à préserver tous les biens de la création et c’est ainsi que nous participons à l’œuvre de la création ! Le travail est un élément fondamental pour la dignité d’une personne.
    Pour le dire de manière imagée, le travail nous « oint » de dignité, nous remplit de dignité ; il nous rend semblables à Dieu qui a travaillé, et qui travaille, qui est toujours à l’œuvre (cf. Gn 5, 17) ; il donne la capacité de pourvoir à ses propres besoins, à ceux de sa famille, de contribuer à la croissance de sa nation. Et je pense ici aux difficultés que rencontre, dans un certain nombre de pays, le monde du travail et de l’entreprise ; je pense à tous ceux, et ce ne sont pas seulement les jeunes, qui sont au chômage,très souvent à cause d’une conception économiste de la société qui recherche un profit égoïste, sans tenir compte des paramètres de la justice sociale.
    Je désire adresser à tous une invitation à la solidarité, et aux responsables de la « chose publique » un encouragement à ne rien épargner pour donner un nouvel élan à l’emploi ; cela signifie se préoccuper de la dignité de la personne ; mais surtout, je voudrais vous dire de ne pas perdre espoir ; saint Joseph aussi a connu des moments difficiles, mais il n’a pas perdu confiance et il a su les surmonter, certain que Dieu ne nous abandonne pas.
    Et je voudrais aussi m’adresser en particulier à vous, les jeunes, les garçons et les filles : engagez-vous dans votre devoir quotidien, à vos études, dans votre travail, dans vos relations amicales, dans le souci des autres ; votre avenir dépend aussi de la manière dont vous savez vivre ces années précieuses de votre vie. N’ayez pas peur de l’engagement, du sacrifice et regardez sans peur vers l’avenir ; entretenez l’espérance ; il y a toujours une lumière à l’horizon.
    J’ajoute un mot sur une autre situation particulière de travail qui me préoccupe : je veux parler de ce que nous pourrions appeler le « travail d’esclave », le travail qui rend esclave. Tant de personnes, dans le monde, sont victimes de cette forme d’esclavage, où c’est la personne qui sert le travail, alors que ce devrait être le travail qui offre un service aux personnes, leur permettant de garder leur dignité.Je demande à tous les frères et sœurs dans la foi, et à tous les hommes et femmes de bonne volonté de faire un choix décisif contre la traite des personnes, qui englobe aussi le « travail d’esclave ».
    J’aborde maintenant ma seconde réflexion : dans le silence de son activité quotidienne, saint Joseph avait, avec Marie, le même et unique centre d’attention : Jésus. Pleins de zèle et de tendresse, ils accompagnent et protègent la croissance du Fils de Dieu fait homme pour nous, réfléchissant sur tout ce qui se passait. Dans les Évangiles, saint Luc souligne deux fois l’attitude de Marie, qui est aussi celle de Joseph : « Elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (2, 19 ; 51). Pour écouter le Seigneur, il faut apprendre à le contempler, à percevoir sa présence constante dans notre vie ; il faut s’arrêter pour dialoguer avec lui, lui donner de la place par la prière.
    Chacun de nous, et vous aussi les jeunes, les garçons et les filles, si nombreux ce matin, nous devrions nous demander : quelle place est-ce que je donne au Seigneur ? Est-ce que je m’arrête pour dialoguer avec lui ? Depuis notre enfance, nos parents nous ont habitués à commencer et à finir la journée par une prière, pour nous apprendre à sentir que l’amitié et l’amour de Dieu nous accompagnent. Souvenons-nous plus souvent du Seigneur au cours de nos journées ! Et en ce mois de mai, je voudrais rappeler l’importance et la beauté de la prière du chapelet. Lorsque nous récitons le « Je vous salue, Marie », nous sommes amenés à contempler les mystères de Jésus, c’est-à-dire à réfléchir sur les moments importants de sa vie, pour que, comme pour Marie et pour saint Joseph, il soit au centre de nos pensées, de nos attentions et de nos actions.
    Ce serait beau si, en particulier en ce mois de mai, on récitait ensemble en famille, entre amis, dans la paroisse, le chapelet ou une autre prière à Jésus et à la Vierge Marie ! La prière dite ensemble est un moment précieux qui affermit encore davantage la vie de famille, l’amitié. Apprenons à prier plus souvent en famille et comme une famille !
    Chers frères et sœurs, demandons à saint Joseph et à la Vierge Marie de nous enseigner à être fidèles à nos engagements quotidiens, à vivre notre foi dans nos activités de chaque jour et donner plus de place au Seigneur dans notre vie, à nous arrêter pour contempler son visage. Merci.
    (traduction) Hélène Ginabat
    (CROIRE)

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    Salutations à Saint Joseph
    Je vous salue Joseph, image de Dieu le Père 
Je vous salue Joseph, père de Dieu le Fils 
Je vous salue Joseph, Sanctuaire du Saint Esprit 
Je vous salue Joseph, bien-aimé de la très Sainte Trinité 
Je vous salue Joseph, très digne époux de la Vierge Mère 
Je vous salue Joseph, père de tous les fidèles 
Je vous salue Joseph, fidèle observateur du silence sacré 
Je vous salue Joseph, amant de la sainte pauvreté 
Je vous salue Joseph, modèle de douceur et de patience 
Je vous salue Joseph, miroir d’humilité et d’obéissance 
Vous êtes béni entre tous les hommes
    Et bénis soient vos yeux qui ont vu ce que vous avez vu 
et bénies soient vos oreilles 
qui ont entendu ce que vous avez entendu 
et bénies soient vos mains 
qui ont touché le Verbe fait chair 
et bénis soient vos bras qui ont porté 
Celui qui porte toutes choses 
et béni soit votre cœur embrasé 
pour Lui du plus ardent amour 
et béni soit le Père Éternel qui vous a choisi 
et béni soit le Fils qui vous a aimé 
et béni soit le Saint Esprit qui vous a sanctifié 
et bénie soit Marie, votre épouse, 
qui vous a chéri comme un époux 
et comme un frère 
et bénis soient à jamais tous ceux 
qui vous aiment et qui vous bénissent.
Amen
    St Jean Eudes (1601-1680)

     

    Croire


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