• PÈLERINAGE DE LA MECQUE



    INFOGRAPHIE - D’où viennent les pèlerins de La Mecque ?
    par Gauthier Vaillant



    CARTE Plus de deux millions de musulmans, venus du monde entier, prennent part au pèlerinage à La Mecque, l’un des cinq piliers de l’islam, qui débute mercredi 30 août en Arabie saoudite.

    Plus de 1,73 million de fidèles musulmans venus du monde entier et plus de 200 000 Saoudiens. Au total, un peu plus de deux millions de personnes ont afflué en Arabie saoudite, ces derniers jours, pour prendre part au pèlerinage à La Mecque, qui débute ce mercredi 30 août.
    Ville de naissance du prophète Mohammed, La Mecque est le lieu le plus saint de l’islam. S’y rendre pour le pèlerinage annuel, le « hadj », est une obligation prescrite dans le Coran. Tout musulman doit l’effectuer une fois dans sa vie, s’il en a les moyens physiques et financiers.
    De ce fait, les candidats au pèlerinage se comptent chaque année par millions. C’est bien plus que les lieux ne peuvent accueillir. Pour maîtriser le flux, le royaume saoudien applique une stricte politique de quotas par pays.
    Cette année, et malgré la crise diplomatique entre l’Arabie saoudite et le Qatar qui a agité les semaines précédant le hadj, le nombre de pèlerins est en hausse. En effet, après cinq années de réduction des quotas en raison d’importants travaux d’aménagements des sites du pèlerinage, le pays hôte a rétabli les quotas initiaux. L’édition 2016 avait rassemblé environ 1,8 million de fidèles.

    Les trois plus grandes délégations : Indonésie, Inde et Pakistan
    C’est d’Asie que viennent les contingents de pèlerins les plus importants. Au premier rang mondial, l’Indonésie, plus grand pays musulman du monde en nombre d’habitants, envoie cette année 221 000 pèlerins à La Mecque. Suivent le Pakistan (180 000), l’Inde (170 000) et le Bangladesh (127 000).
    Les pays du Moyen-Orient son évidemment bien représentés, en particulier l’Égypte, avec 108 000 pèlerins, ou encore la Turquie (79 000 pèlerins). Le pèlerinage 2017 voit également le retour des pèlerins venus d’Iran, qui constituent l’un des plus importants contingents (86 000 personnes), après avoir été interdits d’y prendre part l’an dernier, sur fond de crise diplomatique.
    Avec 79 000 participants, le Nigeria constitue la plus importante délégation d’Afrique subsaharienne.
    Enfin, avec un quota de 22 000 personnes, la France est le deuxième pays européen en nombre de pèlerins, derrière le Royaume-Uni (25 000) et devant la Russie (20 000).
    Gauthier Vaillant
    (ALETEIA)


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  • La première église bretonne du XXIe siècle verra bientôt le jour près de Rennes

    par Kévin Boucaud-Victoire

    - 1ère ÉGLISE BRETONNE

     



    Une première depuis 50 ans pour le diocèse de Rennes ! Une église ouvrira bientôt ses portes, à Saint-Jacques-de-la-Lande, en périphérie de la capitale bretonne.
    Le diocèse de Rennes fait actuellement construire une église à Saint-Jacques-de-la-Lande, à l’entrée de la capitale bretonne. Un événement pour la ville qui, ces derniers été, avait plus l’habitude de voir ses églises fermées ou vendues. Il s’agit un bâtiment immaculé, aux lignes épurées, qui a pris forme au cœur du nouveau quartier de la Morinais, rue du Haut-Bois. L’église Anastasis (Résurrection en grec), en référence à la célèbre église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, sera inauguré le 26 novembre prochain par Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo. Pour ce dernier, cet édifice sera « le symbole de la lumière, de la pureté et de la Résurrection », ainsi qu’ « un repère de sens attendu dans la société contemporaine ». Ce sera ensuite le père Joseph Lecoq, qui officiera dans la nouvelle église, qui y officiera.
    Une église absolument moderne
    Cette œuvre, réalisé par l’architecte portugais Alvaro Siza, artiste de 82 ans reconnu mondialement, se présente comme absolument moderne. Elle sera dotée d’une connexion Internet, de matériel de vidéo projection pour retransmettre les messes et même d’un ascenseur. « C’est une église du XXIe siècle, on n’allait quand même pas construire comme dans le passé », explique le diocèse à 20 Minutes. Elle n’aura cependant de clocher mais seulement un campanile doté de 3 cloches déjà bénies. L’architecture a été pensée pour se fondre dans le quartier.
    Le coût total est évalué à 3 millions d’euros. Un budget financé par le diocèse de Rennes grâce à la vente du terrain de l’ancienne église Saint-Marc de Rennes ainsi que par des dons et des mécènes.  « On cherche encore à collecter environ 500.000 euros auprès de mécènes », affirme néanmoins Régis Boccard, l’économe du diocèse de Rennes. Il s’agit d’une première depuis 50 ans pour Rennes, qui n’a vu naître aucune église depuis les années 1970. Signe du dynamisme du diocèse, un autre projet d’église est également prévu dans le quartier de Bau-Chardonnet, nouveau quartier rennais qui accueillera bientôt 2 600 logements.

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  • LA CIGALE ET LA FOURMI

    La Fontaine, Livre 1

    LA CIGALE ET LA FOURMI



    La cigale ayant chanté


    Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue


    Quand la bise fut venue.


    Pas un seul petit morceau


    De mouche ou de vermisseau.


    Elle alla crier famine

    
Chez la Fourmi sa voisine,


    La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister


    Jusqu'à la saison nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle,


    Avant l’août, foi d'animal,

    
Intérêt et principal.

    
La Fourmi n'est pas prêteuse,


    C'est là son moindre défaut.


    Que faisiez-vous au temps chaud ?


    Dit-elle à cette emprunteuse.


    Nuit et jour à tout venant,

    Je chantais, ne vous déplaise.


    Vous chantiez ? j'en suis fort aise,

    
Eh bien! dansez maintenant.

     


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  • La onzième plaie d'Egypte
     
    par  Costella

    - LA 11ème Plaie d'Egypte


    Le soleil de juin inonde la cuisine et, comme chaque matin, Isabelle prépare amoureusement le petit déjeuner. Kevin a le regard rivé sur son bol de céréales. En entrant dans la pièce, Marc lance un « bonjour » joyeux. Il reste sans réponse. Manifestement il se passe quelque chose.
— Allez, Vivi, vas... dis à ton père.
Kevin reste le nez délibérément plongé dans son bol.
— Allez, montre à ton père ce que tu as fait
Kevin rougit jusqu’aux oreilles sans oser répondre.
— Figure-toi, chéri, que Kevin donne dans l’originalité.
— Mais non Maman, tout le monde en a, réplique timidement l’ado
— Tais-toi Vivi, tu m’énerves ! coupa Isabelle excédée. Eh bien, mon chéri, figure-toi que ton fils donne dans le loubard. Hier quand il sortait de la douche, j’ai vu une sorte de genre de... je ne sais pas quoi... un drôle de tatouage bizarre sur la poitrine.
— Calme-toi ma chérie, reste cool... Et alors Kevin ? demanda Marc intrigué.
— Mais Papa, au lycée, c’est la mode, tout le monde en a... même les filles.
— Mais pourquoi tu as fait ça ? Quelle idée... 
— Ben Papa, tu m’avais donné vingt euros quand j’ai lavé ta Mercedes la semaine dernière...
Consterné, Marc serre les dents et réussit à murmurer : 
— Fais voir...
Gêné, Kevin soulève lentement son tee-shirt. Un groupe compact d’une douzaine idéogrammes chinois ornent le torse plat de l’ado. Les tanakas sont plus ou moins bien dessinés en bleu turquoise – à l’exception du premier qui est d’un rouge écarlate.
Marc était atterré. Jamais il n’aurait imaginé une seule seconde que leur fils, bien élevé, gentil, travailleur – et, qui plus est, excellent élève dans une école privée catholique –, ose se faire tatouer comme un jeune dealer de banlieue.
— Mais qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? Tu sais que ça ne s’enlève pas, tu garderas ça toute ta vie ! Tu t’en rends bien compte... Les ados, de nos jours... C’est i-ni-ma-gi-nable !
— Et ça veut dire quoi ? demande Isabelle soudainement inquiète car elle avait vu dernièrement un reportage sur la mafia japonaise des Yakuzas. 
Ils se font tatouer le corps et mutiler volontairement en s’amputant une phalange comme signe d’appartenance au clan. Elle chassa la vision angoissante d’une tenaille arrachant une phalange à son petit Vivi d'amour. 
— Tu ne veux quand même pas devenir Yakuza ? ajouta-t-elle.
Kevin protesta mollement : 
— Un quoi ? Mais non ! Pourquoi tu voudrais que je devienne un Jacuzzi ? C’est n’importe quoi !
— Non, Maman veut dire un Yakuza. Mais Isabelle, ça n’a aucun rapport, faut pas lui dire n’importe quoi. 
— Et où tu t’es fait tatouer ? 
— Ben, derrière le Lycée. Il y a une petite boutique de tatouage, répondit-il dans un murmure.
— Une petite boutique, tu te rends compte ! Ça aurait pu s’infecter... Je ne sais pas, mais tu aurais pu au moins aller dans un centre de tatouage, propre et bien équipé !
— Non mais quand même ; c’est pas avec les vingt euros que tu m’as donnés que je pouvais m’offrir Tintin – le tatoueur des stars.
Furieux, Marc l’interrompt : 
— Tiens, on va aller immédiatement à ton fameux magasin ! J’ai deux mots à dire à ton artiste !

Quelques minutes plus tard, Isabelle se gare en double file. Marc et Kevin s’engouffrent dans la boutique.
Avachi sur son comptoir, le jeune tatoueur reconnaît immédiatement Kevin. 
— Salam aleykoum... Hello boy.
Mais quand il voit Marc, il perd instantanément son assurance-cool soigneusement étudiée.
— C’est toi qui a tatoué ce truc ? dit Marc d’un air menaçant en montrant la photo du tatouage prise avec son portable.
— Oui m’sieur, répond Momo, l’apprenti tatoueur mal à l’aise.
— Et ça veut dire quoi, ça ? Hein ! « J’emmerde les keufs » en chinois ou « Tu peux m’avoir pour 50 huans » ?
— Ben j’sais pas trop m’sieur, dit-il en ouvrant un classeur crasseux à la page marquée « philosophie chinoise ». C’est celui-là. Il a beaucoup de succès, mais je ne sais pas trop ce que ça veut dire. C’est de la philosophie chinoise ou hindoue ou un truc comme ça.
Avant de pulvériser l’artiste, Marc, furieux, préfère sortir, entraînant Kevin dans son sillage. Machinalement il lève le regard sur l’enseigne : « Chez Momo, le tatoueur égyptien ». A cet instant précis, il ne peut s’empêcher de penser que la onzième plaie d’Egypte s’est abattue aujourd’hui sur le 15ème arrondissement de Paris : c’est Momo le Tatoueur.

Pendant ce temps-là, Isabelle a eu tout le temps de retourner le problème dans sa tête.
— Marc on devrait aller déjeuner aux « Délices de Shanghai ». On demandera à monsieur Tchang ce que ça veut dire. Tu sais, il est très gentil et il aime bien Kevin.
Une demi-heure plus tard, ils s’installent tous les trois à la terrasse du restaurant et Marc montre le texte chinois à monsieur Tchang.
— Eh, eh ! Moi pas chinois, répondit-il en riant, moi pas connaitre chinois-mandarin et kung fu. Moi être vrai vietnamien, né à Aubervilliers.
Quelques instants plus tard cependant, il les rejoint à leur table et ajoute à voix basse : 
— Moi, vous présenter vrai chinois : monsieur Li. C’est un homme très sage et très cultivé. 
Du menton, il désigne discrètement un vieillard à la barbiche blanche qui lit au fond de la salle enfumée – à côté de l’autel des ancêtres –, entouré de volutes d’encens. 
Marc accompagne monsieur Tchang qui présente au vieux sage le texte mystérieux. Celui-ci pose son livre. Son regard est doux.
Le vieil homme dodeline de la tête lentement, très lentement – longuement, très longuement –, puis d’une voix profonde et douce, rompt le silence. 
— Ceci est bien une citation de sagesse chinoise. 
Instantanément, Marc fut soulagé.
Monsieur Li pointe du doigt l’idéogramme rouge : 
— Mais ça, c’est une mise en garde et ça veut dire « attention ! »
Inquiets, Marc et monsieur Tchang restent suspendus à ses lèvres. Il traduit successivement chaque idéogramme en les effleurant délicatement du doigt.
— « Attention – Ne – pas – ouvrir – le – couvercle – avant – la – fin – de – l’essorage ». C’est la notice d’emploi d’une machine à laver !
Marc crut saisir, l’instant d’un éclair, une lueur d’amusement dans l’œil impassible du vieillard. Espèce de face de citron, pensa-t-il, ça te fait bien rigoler.

Hébété, Marc regagne la table comme un automate. De loin, Isabelle et Kevin avaient épié toute la scène et lui lancent un regard interrogateur. 
— Et alors ? balbutie Isabelle au comble de l’angoisse.
Marc se racle la gorge, et explique d’une traite : 
— C’est une citation philosophique mongole, genre Lao-Tseu, qui dit que la vague de la mer ne touche jamais deux fois le même rivage.
Isabelle le regarde perplexe mais soulagée.
Kevin bombe le torse. Il est ra-vi, c’est la grande classe  : Il se voit déjà en train d’épater sa petite amie Iris en exhibant son super tatouage : Lao-Tseu surfant sur les vagues le long des plages de Mongolie... 

Il faut avouer que Kevin était assez nul en géographie.
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  • HOMMAGE DE KTO À MGR LUSTIGER


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