• Pour Martin Schulz, le pape François est « un point de référence » dans un monde désorienté

     

    - LE PAPE ET L'EUROPE

     

     

     

     

    Le pape François et le président du parlement européen Martin Schultz jeudi 30 octobre 2014.

    À moins d’un mois de sa visite au siège des institutions européennes à Strasbourg, le pape François a reçu en audience au Vatican le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, jeudi 30 octobre 2014. Après sa visite, Martin Schulz a notamment confié que le pape était à ses yeux « un point de référence (…) à une époque où nombreux sont ceux, en revanche, qui sont désorientés ».

     

    Le pape François et Martin Schulz se sont entretenus en privé pendant près de 40 minutes. Ils ont notamment évoqué le déroulement de la rencontre du pape avec les eurodéputés, le 25 novembre prochain, mais aussi sa visite au siège du Conseil de l’Europe.

     

    Martin Schulz a confié par la suite sur Radio Vatican que le pape François était « en ce moment un point de référence non seulement pour les catholiques, mais également pour de nombreuses personnes, un élément d’orientation à une époque où nombreux sont ceux, en revanche, qui sont désorientés parce que le monde avance à une vitesse dramatique, bien souvent dans des directions très risquées ».

     

    LA « JUSTICE SOCIALE » ET LE « CHÔMAGE DE MASSE » AU CŒUR DES DÉBATS DE L’INSTITUTION

    À la question de savoir si le message du pape à l’intention de l’Europe serait bien accueilli, le président du Parlement européen a répondu positivement et assuré que les thèmes de la « justice sociale » et du « chômage de masse » étaient au cœur des débats de l’institution qui a « le souhait de contenir le capitalisme spéculatif » qui échappe à son contrôle.

     

    « Je voudrais tellement qu’il y ait plus d’Européens qui aient le regard sur l’Europe de ce pape latino-américain », a encore confié Martin Schulz avant de préciser : « Le pape François, d’après ce que je comprends, perçoit le concept d’Europe et l’union des peuples non seulement comme une occasion pour une politique de paix – bien évidemment – mais il voit également l’Europe, dans le monde multipolaire dans lequel nous vivons, comme un instrument, une occasion. »

     

    « Nous ne pouvons pas continuer à vivre avec cette attitude cynique avec laquelle nous regardons des gens mourir en mer, en le regrettant avant de retourner à nos activités quotidiennes », a encore assuré Martin Schulz à propos des drames de l’immigration sur les côtes méditerranéennes de l’Europe. Et le président du Parlement européen de souhaiter des aides humanitaires « dans les pays d’origines » des candidats à l’immigration, « ainsi qu’un combat des raisons pour lesquelles ces personnes fuient ». « En termes clairs, a conclu Martin Schulz, l’Europe devra apporter des modifications substantielles à sa politique sur les réfugiés. »

     

    I.Media

     


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  • Halloween, la fête catholique qui ne doit pas faire peur

    - HALLOWEEN

     

     

     

    Le Christ a joué un bon tour à la Mort, exorcisant la peur de la mort et du diable, ce que célèbre la fête d’Halloween.

     Dans quelques jours, la veille de la Toussaint verra resurgir les diatribes habituelles sur la fête d' "importation" qu'est Halloween. Un carnaval d’automne avec des lanternes creusées dans des citrouilles, où les jeunes et les enfants, déguisés en fantômes et autres zombies horribles, vont la nuit dans les rues jouer à se faire peur et frapper à chaque porte en criant ces trois petits mots « trick or treat »  (friandise ou bêtise),  des bonbons ou des farces. Mais cette fête est-elle  vraiment satanique, comme certains le pensent,  ou simplement une terne reproposition profane d’une fête chrétienne  à ré-évangéliser ? Je dirai même plus : est-elle à la racine une fête catholique, vieille de plus de 1300 ans, mais que la banalisation actuelle dénature ?

     

    Commençons par son nom : Halloween est une contraction de l’ancien  All Hallows eve anglais, qui signifie la Veille de la fête de tous les saints, la Toussaint (Hallow est l’ancienne manière de dire “saint”, comme on le voit encore dans le Notre Père en anglais : hallowed be thy name (que ton nom soit sanctifié). Cette veille est célébrée depuis le huitième siècle, depuis le jour où le Pape de Rome  Grégoire III  a transféré au 1er novembre la solennité de la Toussaint, à la demande, semble-t-il, de moines irlandais  (le Pape Grégoire VI, à la demande du roi des Francs, a ensuite élargi la fête à tout l'Occident, en l’an 835).

     

    Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que le rapport avec les fêtes d’automne d’origine celtique devient aussi populaire, quand on commence à  parler de Samhain, nom que les Celtes donnent à la solennité d’Halloween. On pourrait plutôt dire que, dans les pays celtiques,  certaines coutumes de l'époque païenne ont survécu dans la fête chrétienne (par exemple, le feu de joie, les lanternes, comme l’arbre de la fête de Noël). Il est vrai que la date du 1er Novembre, jusqu’à l'époque de Charlemagne et au-delà, était une sorte de Nouvel An  païen des pays nordiques , et le fait de déplacer à cette date la fête de la Toussaint , à laquelle on associa très vite le souvenir des défunts, pouvait servir aussi à baptiser et redonner un sens à des coutumes et traditions. Il est à noter que la veille de la Toussaint et ses traditions ne sont pas une exclusivité des Celtes.

     

    Vous avez dit zombies ?

    L'aspect le plus préoccupant aujourd’hui, autrement dit les déguisements en démons, fantômes et  zombies est, en revanche, plus chrétien que païen. Je ne parle pas  des sorcières ! Halloween n’a rien à voir avec une "nuit des sorcières ". Ces créatures parasites, qui se sont infiltrées dans l’imaginaire contemporain pour donner du crédit justement aux détracteurs de la fête. En revanche, esprits et âmes des morts sont de notre côté. Ne l’oublions pas, la Toussaint et la Commémoration des défunts sont étroitement associées non seulement dans la liturgie, mais aussi dans l'imagination populaire. Il y a des jours particuliers dans le calendrier antique, quand le voile qui sépare la terre des vivants et des morts se fait  plus mince,  il se pourrait alors que ces derniers repassent de notre côté.

     

    Les premières attaques contre la fête d'Halloween sont venues des chrétiens protestants de l’Angleterre de la post-Réforme. Ceux-ci ont essayé - avec succès - d'abolir la très catholique fête de la Toussaint, ainsi que les traditions extérieures de Noël. Ceci se passait en 1647. Les catholiques irlandais,  ayant fui vers l’Amérique deux siècles plus tard pour trouver un lieu de liberté religieuse et un refuge contre la famine, vont emporter avec eux leurs traditions ancestrales.

    A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les manifestations anti-Halloween ont surtout lieu aux États-Unis et sont tout particulièrement anti catholiques  (et même spécifiquement anti-irlandaises). Enfin, la commercialisation des festivités et la mode des films d'horreur dans les années 70 et 80, ont contribué à donner une mauvaise réputation à la Veille de la Toussaint.

     

     

     

     

     

    La deuxième persécution anticatholique d’Halloween survient dans les années 80, épicée de légendes urbaines comme le poison dans les bonbons ou les lames de rasoir cachées dans des sucettes. Les accusations de paganisme (chevauchées par le mouvement New Age et Wiccan qui y a ajouté une bonne dose de sorcières), et de satanisme, ont eu un fort impact, rendant suspecte cette fête née, au contraire, pour exorciser la peur de la mort et du diable. C’est Jack Chick, célèbre caricaturiste et fondamentaliste anticatholique, qui dirigea alors cette attaque.

     

    Des alternatives dans les années 90

    L’agression culturelle et médiatique contre la fête sera d’une telle puissance que, dans les années 90,  beaucoup de parents américains d’origine catholique ont fini par croire la propagande. Dès lors, dans les paroisses catholiques (américaines), on a cherché  des solutions de remplacement et des alternatives à la  "macabre mascarade". Deux alternatives se sont imposées :

    - Une fête d'action de grâces pour la récolte, celle-ci ayant en fait des points de contact avec le monde païen de ceux qui célébraient la fête enfantine des morts ;

    - Une fête avec des enfants déguisés en angelots et saints célèbres: une belle façon de christianiser une fête  déjà chrétienne.

     

    En vérité, la fête d’Halloween, avec son environnement funèbre, ne serait rien d’autre qu’une façon d’enseigner  "rituellement" aux enfants à ne pas avoir peur de la mort. Peut-être est-ce la mention explicite de la mort et son exposition qui font peur aux adultes, et ils veulent la  cacher. Mais le Moyen Age vivait au quotidien avec la mort, et la population en  avait moins peur depuis que le christianisme lui avait appris que celle-ci n’est pas définitive, mais qu’elle a déjà été vaincue par la résurrection du Christ.

     

    La défaite du diable et de la mort

    Chaque cathédrale catholique nordique, vous l’aurez observé, exhibent des gargouilles terrifiantes : des monstres de pierre, oui, mais pétrifiés. Les manuscrits enluminés et les grandes peintures dans les églises sont pleins de démons qui volent sur les bords. Ces images sont catholiques à cent pour cent. Pourquoi ? Parce que le Christ a vaincu la mort et le diable, et les a enchaînés. Après le Christ, la mort a perdu son aiguillon et on peut plaisanter ensemble : elle aboie comme un chien attaché à une chaîne, qui parfois vous prend par surprise, peut vous faire peur, mais ne peut pas mordre. Le diable, pensant pouvoir  enchaîner le Christ dans la mort sur la croix, s’est retrouvé à saisir Dieu lui-même. Et celui-ci  est allé faire un tour aux enfers, brisant les portes de l’enfer et libérant les morts. Les morts d’Halloween reviennent pour nous rappeler que vivants et morts ne sont pas aussi loin que la culture aujourd’hui voudrait nous faire croire : "Tels que vous êtes vous, nous l’étions aussi ; et comme nous sommes nous, demain vous serez aussi ", continuent de nous dire les défunts.

     

    Donc, si la fête d'Halloween, bien préparée avec ses lanternes de citrouille et ses fantômes qui frappent de porte en porte, est bien évangélisée, elle peut devenir une alliée culturelle puissante pour parler et célébrer la défaite du diable et de la mort, maintenant réduits à l'ombre d’eux-mêmes, moqués par les enfants. En fin de compte, tout le mérite revient à  Celui qui a offert à tous la possibilité de la Sainteté, en rouvrant les portes du Paradis avec sa propre mort et Résurrection. Et puisse la mémoire des morts qui vivent parmi nous se doubler chez le chrétien de remerciements pour tant de frères saints au ciel, et dans la prière,  pour tant de frères sur le chemin de purification pour parvenir au but.

     

    Ne laissez pas les petits grandir  sans prendre « confiance » dans la réalité des choses passées. Le paradis de Tous les Saints doit être vu dans la perspective du purgatoire, et de l'enfer aussi. Faisons confiance dans l’intelligence des plus petits et dans leur capacité à distinguer  l’imaginaire, même un peu macabre - comme ils aiment - de  la réalité. Et après les virées nocturnes, ne les tenons pas éloignés d’une visite au cimetière pour trouver leurs chers disparus, les vrais, ceux de la famille, qui reposent dans l’attente du réveil, non pour faire peur, mais pour se réjouir avec nous  pour toujours.

     

    Traduit de l’édition italienne d'Aleteia par Elisabeth de Lavigne

     


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  • - UN REPAS DE LOUIS XIV

    Un exemple de menu servi à Louis XIV

     

     

     

     

    Les repas du Roi Soleil se prennent seul (petit couvert) ou avec la famille royale (grand couvert). Le chef du gobelet et ses officiers apportent couverts, ustensiles et serviettes. Puis les plats de bouche arrivent avec huissier, maître d'hôtel et gentilshommes, chaque plat étant escorté par des gardes «à carabine» pour éviter l'empoisonnement ou autres méfaits.

    Les plats sont goûtés et posés sur la table dite «de prêts», toujours gardée, avant d'être apportés par des servants au monarque qui pioche à sa guise. Inutile de dire que le Roi Soleil a mangé pratiquement froid toute sa vie, en raison du cérémonial et du parcours des plats depuis les cuisines... Dès qu'il souhaite boire, un gentilhomme le sert, lui aussi escorté.

    Voici un exemple de menu servi au souverain à Saint-Germain-en-Laye :

    Consommé au Xeres garni de quenelles

    Bisque d'écrevisse à la Nantua

    Pâté d'anguilles en brioche

    Paupiettes de saumon aux huitres

    Tourte de ris de veau Montglas

    Beignets de béatilles du couvent

    Sorbet à l'ananas et au rhum

    Gratiné de Ratafia

    Escalopes de dinde à la Rameau

    Foie d'oie frais aux raisins des serres de Versailles

    Salade de laitues aux truffes

    Soufflé au fromage des Marches de Savoie

    Gougères au Saint-Germain

    Bombe glacée royale

    Croquembouche aux fruits confits

    Fruits au sucre cuit

    Violettes de Toulouse

    Café

    Les repas paraissent pantagruéliques, mais le souverain ne fait que goûter ce qui lui plaît, le reste étant partagé entre princes de sang, puis les nobles. Rien ne se perd, tout se distribue...

    Cela dit, l'appétit de Louis XIV est légendaire, si l'on en croit la princesse Palatine qui écrit : «J'ai vu souvent le roi manger quatre pleines assiettes de soupes diverses, un faisan entier, une perdrix, une grande assiette de salade, deux grandes tranches de jambon, du mouton au jus et à l'ail, une assiette de pâtisserie, et puis encore du fruit et des oeufs durs». Mais elle ignore que Louis XIV était rongé par le ver solitaire. Cette gloutonnerie aura quelques répercussions sur sa santé, provoquant notamment des coliques ou de graves crises de goutte à la fin de son règne.

     

    (Herodote.net)


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