• Qui ne se souvient de l'Ecole des fans, animée par le regretté Jacques MARTIN?

    En voici quelques extraits pour les nostalgiques.

     


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  • Francis, jeune retraité : "N'hésitez pas, partez comme volontaire !"
     
    © Ludovic Leleu/Lightmotiv

    BÉNÉVOLE EN HAÏTI



    Pèlerin. Pourquoi avez-vous décidé de devenir volontaire ?
    Francis Firmin. Je pense à ma retraite depuis un moment. À l'origine, mon projet était de l'occuper avec un simple travail de bénévole. Mais, avant de me lancer, je voulais faire le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) avec un ami. Malheureusement, celui-ci est mort en mai 2016. J'ai alors envisagé de m'engager dans une cause humanitaire. Puis, en septembre 2016, une amie m'a parlé de son fils, volontaire à Madagascar avec la Délégation catholique pour la coopération (DCC).
    Le volontariat n'est donc pas réservé aux jeunes ?
    Non ! La majorité des volontaires sont des jeunes mais, avec la DCC en tout cas, on peut partir jusqu'à 74 ans, seul ou en couple. Pour une mission d'un an, renouvelable six fois. Dans la promotion des cinquante-cinq qui partent cette année, la moyenne d'âge est de 26 ans. Ce fut très enrichissant de se retrouver en stage de préparation avec ces jeunes. J'avais le sentiment d'être comme eux.
    Vous vous êtes porté candidat rapidement ?
    J'ai appelé le fils de cette amie, qui m'a parlé de sa mission. Le site de la DCC m'a donné envie. Il se trouve que, depuis presque cinquante ans, j'étais très impliqué dans la vie associative et sportive. Outre mon travail d'éducateur spécialisé, j'étais président bénévole du Comité départemental d'athlétisme de la Somme, pendant vingt-cinq ans. Je voulais changer. Partir loin était une belle opportunité.
    Comment s'est passé le recrutement ?
    Le processus a été assez long. Avec la DCC, vous n'avez la certitude de partir qu'après avoir suivi plusieurs formations. J'ai déposé ma candidature en janvier 2017, et effectué un premier stage de deux jours en avril 2017. Puis un deuxième de trois jours en novembre. En janvier, dernière formation de neuf jours, à l'issue de laquelle j'ai signé mon contrat. Je suis en retraite depuis le 31 mars et je pars le 3 mai, pour deux ans.
    Avez-vous choisi votre destination, Haïti ?
    Non. On ne choisit pas, on se contente d'émettre des souhaits. J'avais demandé l'Afrique. Ce qui m'importait, c'était un projet en lien avec des enfants. Quand, en décembre dernier, on m'a demandé si j'acceptais de partir en Haïti, j'ai d'abord été un peu inquiet car je ne connaissais pas du tout. Depuis, j'ai travaillé sur le projet de ma mission avec la présidente de l'ONG (organisation non gouvernementale) allemande Haiti Kinderhilfe, pour laquelle je pars. J'ai appris beaucoup de choses sur le pays. Je suis rassuré. D'autant que, durant notre séjour, nous sommes suivis, à distance, par un chargé de mission. Nous avons également la possibilité de contacter quelqu'un de la DCC 24 heures sur 24.
    Haïti est un pays très pauvre. Cela ne vous fait pas peur ?
    Non. Plus jeune, j'ai connu la grande misère dans mon quartier. Nous étions cinq enfants, mon père était ouvrier maçon, ma mère restait au foyer et il arrivait que mes parents aient des fins de mois difficiles. Donc la pauvreté me motive. Dans l'encyclique « Loué sois-tu », le pape François appelle à un retour à la simplicité et au partage des richesses. Cela me parle.
    Quelle sera votre mission ?
    Je vais travailler comme éducateur auprès de trente jeunes de 14 à 27 ans originaires de Cité Soleil, un bidonville de Port-au-Prince, la capitale. La plupart sont orphelins ou issus de familles trop pauvres pour les élever. Parmi eux, certains sont accueillis dans un foyer géré par Haiti Kinderhilfe. Ma mission sera à la fois d'occuper leur temps libre avec du sport et des activités culturelles, mais aussi de les accompagner dans leur orientation professionnelle. Pour les sortir de la pauvreté, jusqu'à ce qu'ils soient capables de gérer leur vie.
    Financièrement, comment cela se passe ?
    L'ONG paye mon billet d'avion, me nourrit, me loge et me donne de l'argent de poche.
    Quitter vos proches n'est-il pas trop compliqué ?
    Divorcé depuis treize ans, j'ai deux enfants de 27 et 30 ans, rassurés de me voir occupé. Ils ont promis de venir me voir. Mais laisser ma maman de 92 ans… C'est plus difficile pour moi que pour elle ! Heureusement, avec Internet et le téléphone, je l'appellerai souvent.

    J'avais un peu abandonné la spiritualité. C'est le moment de m'y remettre !

    Ce temps est aussi un moment privilégié pour prendre du recul, non ?
    Oui. J'ai besoin de me ressourcer, d'aller voir ailleurs. En dehors de la messe, j'avais un peu abandonné la spiritualité. C'est le moment de m'y remettre ! Avant de partir, j'ai demandé à être parrainé sur le plan spirituel par la congrégation des Sœurs ermites de Mont-morin. Elles vont prier pour moi.
    Quel conseil donneriez-vous à des personnes qui hésitent à partir ?
    N'attendez pas ! Ne réfléchissez pas trop. Avec une association comme la DCC, on bénéficie d'un accompagnement. Quand on a la santé, on peut partir.
    Pèlerin


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  • Ehpad et services à domicile: la première grève nationale


    Par Jean-Christophe Martineau le 26 janvier 2018

    LES EHPAD EN GRÈVE

    EHPAD-NAZARETH (Orléans) : RESTAURANT

     

     


    L’exaspération des personnels débouche sur une grève nationale le 30 janvier 2018. À l’appel de sept syndicats, ils dénoncent la dégradation des conditions de travail et réclament l’augmentation des moyens destinés au secteur du grand âge.
    
C’est inédit. Pour la première fois, l’ensemble des organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, Sud-Solidaires, Unsa), appellent à la grève, le 30 janvier 2018, les salariés des établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD) et des services à domicile. Le mouvement national est soutenu par l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), la Fédération des responsables d’établissements et de services pour personnes âgées, la (Fnadepa) et dix syndicats de retraités. La grève se traduira par des débrayages dans les maisons de retraite, des rassemblements devant les Agences régionales de santé et, à Paris, devant le ministère de la Santé et des Solidarités. Leurs revendications: l’augmentation des moyens destinés au secteur du grand âge, l’amélioration des conditions de travail et des salaires des personnels, la titularisation des emplois aidés, l’abrogation de la réforme de la tarification des EHPAD, en vigueur depuis 2016. Ils dénoncent dans le cas des services à domicile, des tarifs horaires, fixés par les Départements, trop bas pour rémunérer correctement des employés et permettre aux services de rester économiquement viables.
     
    Sous-effectif chronique et personnel éreinté
    Pour les EHPAD, les signataires de l’appel à la grève exigent l’application de la règle prévue par le plan Solidarité grand âge de 2008, fixant le ratio de personnel des maisons de retraite à 1 salarié par résident. Une norme qui n’a jamais été atteinte, le taux d’encadrement se situant aujourd’hui, en moyenne, à 0,6 intervenant par personne âgée hébergée. Ce manque d’effectif se traduit par une surcharge de travail des aides soignant(e)s, confronté(e)s à des résidents de plus en plus fragiles, car entrant en institution plus tardivement que par le passé. 

Cette situation a fini par pousser nombre de soignants à se mettre en grève en 2017. De source syndicale, pas moins de 120 mouvements ont eu lieu en 2017 dans l’Hexagone, dont le plus emblématique, celui des aides-soignantes de l’Ehpad des Opalines (Jura) a duré 117 jours. Une situation qui a entrainé l’organisation, dès l’été 2017, d’une première mission parlementaire, pilotée par Monique Iborra, députée de Haute Garonne (LREM). Dans son rapport, elle constate les sous-effectifs chroniques; l’absence d’infirmier de nuit "dans la grande majorité des établissements"; les conditions de travail "particulièrement préoccupantes, tant du point de vue physique que psychologique", entraînant un taux d’absentéisme important et des accidents de travail en nombre supérieurs à ceux enregistrés dans le BTP… Depuis le début de l’année 2018, l’élue a repris son bâton de pèlerin, enchainant les visites de terrain dans le cadre d’une nouvelle mission dont l’un des objectifs est d’essayer d’élaborer des normes minimales de personnels par structure. Elle doit rendre son rapport à la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, au tout début du mois de mars.
     
    Seule pour veiller sur 99 résidents…
    La médiatisation de ces mouvements sociaux a révélé au grand public l’exaspération et l’épuisement des personnels en nombre insuffisant pour assurer correctement leur travail. Comme en témoigne Syndie, aide-soignante dans un établissement public de l’ouest de la France. "Les résidents rentrent chez nous dans des états plus dégradés qu’avant. Il y a beaucoup de grabataires et la surcharge de travail est quotidienne puisque nous ne sommes pas plus nombreux pour faire face. On court toujours après la montre. Les agents sont rappelés pendant leurs jours de repos pour remplacer les personnes en arrêts de travail. Ou bien on fait appel à des contractuels plus ou moins formés, décrit-elle, notre travail se déshumanise. Un jour, j’ai entendu un élu dire: "Votre boulot ce n’est pas tenir la main et discuter…" C’est choquant! Notre travail c’est aussi cela: garder de l’humanité dans nos relations avec les personnes âgées et pas seulement faire la toilette et donner le repas!" Fin 2017, Mathilde Basset, infirmière dans un établissement ardéchois, a écrit à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lui indiquant qu’il lui était arrivée de se retrouver seule pour veiller sur 99 résidents… Preuve de l’extrême sensibilité de l’opinion à ces questions, une pétition réclamant des moyens pour les ehpad, lancée le 15 janvier par trois médecins - dont l’urgentiste Patrick Pelloux- a réuni plus de 300 000 signatures en dix jours.
     
    La nouvelle tarification contestée
    Les organisateurs de la grève réclament également l’abrogation des décrets de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, relatifs à la réforme de la tarification des Ehpad. Ces décrets impliquent, depuis décembre 2016, la convergence d’ici à 2023 des enveloppes soins et dépendance des établissements publics, associatifs ou commerciaux. Dans le cas de la dépendance, le nouveau mode de calcul, basé sur un tarif moyen départemental, aboutit, selon les syndicats et aussi la Fédération hospitalière de France (FHF), à une réduction des moyens alloués aux maisons de retraite publiques. La FHF évalue ainsi le transfert financier des établissements publics vers le secteur privé à 200 millions d’euros. "De nombreux établissements voient leur forfait dépendance diminuer sensiblement. Il s’agit pour l’essentiel d’Ehpad publics", confirment les députées Agnès Firmin Le Bodo (UDI) et Charlotte Lecocq (LREM), dans leur rapport d’information du 5 décembre 2017. « Avec cette réforme tarifaire, la majorité des établissements sont gagnants, assure de son côté Florence Arnaiz-Maumé, Déléguée générale du Synerpa, le syndicat des maisons de retraite privées, il faut continuer à augmenter de crédit, mais on ne peut pas dire que rien ne va. Le niveau de qualité des EHPAD n’a rien à voir avec ce qu’il était il y a 10 ans!"  Les députées Le Bodo et Lecocq proposent, elles,  un moratoire d’un an de la convergence des forfaits dépendance, le temps de remédier aux effets négatifs de la nouvelle réglementation. Dans un courrier adressé aux deux parlementaires, Agnès Buzyn rappelle que "le cumul des convergences soins et dépendance devrait apporter 397,9 millions d’euros de financement supplémentaires aux Ehpad, à l’issue de la période 2017-2023." "(…) Bien que le solde de la convergence dépendance soit négatif de 65,6 millions d’euros pour les Ehpad publics, celui-ci est plus que compensé par la convergence sur le forfait soins (+165,8 millions d'euros)". Au final, la ministre estime que seuls 10% des 7000 EHPAD que compte le pays seront perdants.
     
    Des mesures pour parer aux difficultés les plus urgentes
    Cette approche globale ne convainc pas les opposants à la réforme. Pour Luc Delrue, secrétaire fédéral FO santé, la convergence tarifaire consiste "à déshabiller Pierre pour habiller Paul." Mais si le gouvernement n’entend pas abroger les dispositions contestées, un certain nombre de mesures ont d’ores et déjà été annoncées face à l’exaspération des professionnels et au sourd mécontentement des familles. La loi de financement de la sécurité sociale prévoit pour 2018 100 millions d’euros afin d’améliorer l’encadrement des résidents et 10 millions pour expérimenter l’astreinte des infirmières de nuit. De même, sont programmées 4 525 nouvelles places dans les EHPAD. Fin 2017, Agnès Buzyn a lancé une mission sur la qualité de vie au travail dans les établissements médico-sociaux.  Enfin, le 25 janvier 2018, à cinq jours du déclenchement de la grève, elle a ajouté 50 millions d’euros et annoncé dans Le Parisien un "Plan de détection des Ehpad en difficulté", la mise en place de missions d’appui et la nomination d’un inspecteur des Affaires sociales comme médiateur. Luc Delrue, lui, a sorti sa calculette: "50 millions, cela finance environ 2500 postes… ce qui compense un tiers des emplois supprimés par la convergence!"Les syndicats placent leur action dans un mouvement général de défense des emplois publics du secteur sanitaire. Ils se réuniront le 31 janvier 2018 pour tirer le bilan de la grève.
     Notre Temps
     


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  • Faut-il faire payer l’entrée des Cathédrale?

     

     

    - PAYER POUR ENTRER DANS UNE CAATHÉDRALE?

     


    Tout a commencé par une interview donnée dimanche au Parisien, dans laquelle Stéphane Bern a annoncé sa volonté de rendre payante l'entrée des cathédrales françaises, afin de financer leur entretien, leur rénovation et d’en dégager des revenus. "Il faut d'urgence faire payer l'entrée des cathédrales, on est le seul pays où leur accès est gratuit." Et d'ajouter : "Une ville comme Paris n'a plus les moyens d'entretenir son patrimoine religieux. À Londres, l'entrée à l'abbaye de Westminster est fixée à 24 euros !"

    La France est le seul pays où l'accès aux cathédrales est gratuit !

    Cette déclaration est dans le droit fil de la mission qui lui a été confiée par Emmanuel Macron. Le 16 septembre, en effet, le président de la République a officiellement chargé l'animateur de télévision d’une mission bénévole de six mois, pour recenser le patrimoine local en péril, et  "réfléchir à des moyens innovants de financer ces restaurations, dans les mois et années qui viennent".
    Les propos de Stéphane
    De son coté, la Conférence des évêques de France a réagi dans un communiqué où elle rappelle notamment que "Les cathédrales, alors même qu’elles font partie du patrimoine culturel de la France, sont avant tout des lieux de prière et de culte dont l’accès doit être libre. En notre époque de bruit et de tribulations, les cathédrales constituent des lieux de paix et d’intériorité, proposés à tous."
    Forte de ses quatre-vingt dix cathédrales chargées d'Histoire, la Conférence des évêques a insisté: "Rendre leur accès payant entamerait la dimension de gratuité que comporte la proposition de la foi, la rencontre avec Dieu, dont les édifices religieux peuvent constituer un cadre. Parce que les cathédrales sont des lieux d’expression de la spiritualité catholique – notamment dans sa dimension artistique -, leur accès libre est aussi un accès libre à la foi chrétienne."
    Après le tollé provoqué par sa proposition, Stéphane Bern s'est rétracté, soulignant que l’entrée payante concernerait uniquement les touristes étrangers.
    Dans un tweet publié lundi matin il déclare : "Je suggérais de faire payer l’entrée de Notre-Dame aux visiteurs touristiques - qui empêchent du reste les croyants de se recueillir - en dehors des heures où s’y rendent les fidèles. On a déformé cette suggestion qui émane de l’observatoire du patrimoine religieux."
     Un correctif qui devrait calmer les esprits même si l'idée de faire payer l'entrée des édifices religieux, déjà évoquée il y a quelques années, resurgira certainement si l'État n'a plus les moyens d'entretenir son patrimoine, laïque ou religieux...
      (Pèlerin)


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  • Il part deux ans à la rencontre

    des chrétiens d'Orient en 4L

    - IL PART 2 ANS...



    Pèlerin : Quelle mouche vous a piqué d’aller ainsi, quinze mois durant, à la rencontre des chrétiens orientaux ?
    Vincent Gelot : En 2012, j’ai terminé mes études au Liban. Grand lecteur de récits de voyage, j’étais intrigué par ces gens aux noms étranges : melkites, chaldéens… Et déjà, des réfugiés arrivaient d’Irak, le conflit syrien commençait. J’ai donc eu envie de partir à leur découverte, car nous, Occidentaux, nous les connaissons très mal.
    Vous êtes parti simplement armé de votre 4L et de votre culot ?
    Oui, ce fut un voyage artisanal et insolent ! Mon coéquipier m’avait fait faux bond, je n’avais obtenu qu’un tout petit financement et tout le monde me décourageait. Mais c’est le plus dur, partir. Après, j’ai été happé par mon projet, et tout est devenu plus simple. Mon itinéraire m’a porté, en dent de scie, d’une communauté à l’autre jusqu'en Asie centrale car je voulais découvrir les chrétiens du Caucase, jusqu’au Soudan, en Afrique.
    Bien sûr, j’ai subi des tas de problèmes mécaniques et des complications au passage des frontières. Mais c’était grisant ! Je me fiais aux indications des gens sur place qui étaient mes meilleurs relais. Le monde de l’Orient n’est pas si cloisonné qu’on le croit.
    Vous avez fait de belles rencontres…
    Extraordinaires! Je pense en particulier au P. Michaël Najib, un dominicain qui a sauvé toute une bibliothèque de précieux manuscrits à Mossoul, ou à Sœur Arousiag qui éduque des dizaines d’orphelins en Arménie. J’ai découvert un incroyable sens de l’hospitalité, des traditions méconnues, des cultures riches… et menacées dont je voulais témoigner.
    J’avais emmené avec moi une sorte de livre d’or où toutes les personnes que j’ai croisées ont déposé, qui un message, qui un dessin, une prière… en sachant que mon but était de faire signer par le Pape François ce «  livre d’Orient » (1) puis de le déposer au saint-Sépulcre pour eux, qui ne pourraient pas y aller eux-mêmes. J’étais très ému car j’ai alors senti que tous ces gens passaient les murailles de la vieille ville avec moi.
    Était-ce un pèlerinage ?
    Oui, forcément. Tout voyage qui commence par un abandon à la Providence et se termine… à Jérusalem est un pèlerinage. Et dormir tout seul dans ma 4 L pendant deux ans, m’a fait cheminer intérieurement. J’ai appris la force de la prière. C’était une sorte d’expérience monastique à ciel ouvert, un cheminement érémitique*. Mais bien sûr, il s’agit aussi d’aventure au long cours, d’un voyage initiatique qui a marqué ma vie à jamais.


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